Induit notamment par les émissions de gaz à effet de serre, ce phénomène constitue un danger pour l'écosystème et, par conséquent, sur la vie future sur la planète. Notre pays s'avère être particulièrement vulnérable à ce problème et, selon nos spécialistes, notre climat est appelé à changer totalement dans les 20 à 30 ans à venir. «D'ici à 2020-2030, les experts prévoient un réchauffement de température en Algérie de 0,8°c à 1,45° C», déclare Kamel Djemouai, directeur de la coopération internationale au ministère de l'Environnement. Ainsi, il est attendu une hausse de température de 0,8 à 1,1°C durant la saison d'automne, de 0,65° à 0,8°C en hiver et de 0,85 à 0,95°C au printemps. En été, on constatera une hausse de température de 0,85° C à 1,05°C et une baisse des précipitations de 8 à 13%. Ces changements climatiques affecteront la steppe (désertification) à cause de la baisse de la pluviosité, l'élévation du niveau de mer au littoral et l'invasion des parasites et des maladies. La chaleur entraînera, en outre, une recrudescence des accidents de la route (à cause des malaises et du stress de la chaleur). En tant que pays aride et semi-aride, l'Algérie est particulièrement vulnérable à la variabilité naturelle du climat et le milieu naturel y subit une forte dégradation, notamment les Hauts-Plateaux et la steppe, selon le constat de nos experts. Ce changement climatique ne devrait pas nous laisser indifférents, car nos comportements quotidiens sont responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre, principale cause du changement climatique. Qui de nous ne consomme pas de l'énergie pendant la journée ? Personne, suppose-t-on ! A travers nos déplacements (véhicule, transport), l'alimentation, les équipements domestiques?, nous en consommons tous et en permanence. La combustion de cette énergie produit le gaz à effet de serre (GES) et le gaz carbonique (CO2). C'est pourquoi, un programme de reforestation du territoire pour un taux de boisement de 14% des surfaces (hors Sahara) a été fixé pour les quinze prochaines années. Les scientifiques sont formels : à travers le monde, il y aura une augmentation globale des températures, la fonte des glaces, la perte de biodiversité, plus de canicule et de tempêtes selon un document français élaboré en avril dernier sur «Le test climat, faites vite, ça chauffe». Les années 1990, faut-il le signaler, passent pour avoir été les plus chaudes? ! L'année 1997 en particulier nous aura tous marqués par ses canicules exceptionnelles. Les gaz à effet de serre l Dioxide de carbone (CO2) l Méthane (CH4) l Oxyde nitreux (N20) l Hydrofluorocarbone (HFC) l Hydrocarbures perfluorés (PFC-hexafluorure) Ces gaz, notamment les trois premiers, sont naturellement essentiels à la vie sur terre. Sans eux, la Terre serait un endroit froid et aride. Mais en quantité toujours croissante, ces gaz poussent la température globale à des sommets élevés.