La mission de la Ligue arabe, tombée lundi dans une embuscade qui a fait deux morts et sept blessés parmi ses gardes irakiens, poursuit son travail et devait rencontrer, ce mardi, des responsables irakiens et onusiens. «Nous avions prévu le danger. Mais si on le prend trop en compte, on reste immobile alors que la situation est très grave en Irak», a déclaré le chef de la délégation l'Algérien Ahmed Ben Helli. «Le monde, notamment les Arabes, doit être conscient de cette situation. Si elle continue à s'aggraver, elle risque de devenir incontrôlable», a ajouté le secrétaire adjoint de l'organisation pour les affaires arabes. Selon M. Ben Helli, la délégation doit notamment rencontrer ce mardi le représentant spécial de l'ONU pour l'Irak, Ashraf Qazi, le chef du parti chiite du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (CSRII), Abdel Aziz Hakim, et des représentants de la société civile. Il a réaffirmé que sa mission avait pour objectif de préparer une visite du secrétaire général de l'organisation, Amr Moussa, et l'organisation d'un «dialogue national irakien sous les auspices de la Ligue arabe». «La situation est tellement tendue qu'il y a réellement une menace de guerre civile dans l'air, une guerre qui pourrait éclater d'un moment à l'autre, même si certains estiment que c'est déjà le cas», avait affirmé samedi Amr Moussa.