Pas positif n 61% d?Irakiens ont pris part au vote qui s?est déroulé sans trop d?incidents. Un résultat non officiel du référendum sur ce projet de Constitution sera probablement publié le 20 octobre a, en effet, affirmé dans la nuit de samedi à dimanche un responsable de la Commission électorale, alors que dans un premier temps, un autre responsable de la Commission, avait indiqué que le résultat du scrutin serait annoncé dans un délai maximum de trois jours si aucune plainte de fraude n'est déposée. Par ailleurs, selon une première estimation fournie par la commission électorale, une large majorité d?Irakiens, plus de 61%, ont voté hier dans un climat plutôt calme, malgré l?explosion de plusieurs engins piégés et quelques attaques ayant fait six morts, outre les actes de sabotage et d'intimidation. «La participation a été bonne, notamment dans le sud chiite et le nord Kurde», a indiqué un responsable de la Commission électorale. En dépit des menaces de groupes extrémistes, notamment la branche irakienne d'Al-Qaîda, de perturber le scrutin, le pays n'a pas connu d'attaque majeure contre les électeurs comme lors des élections générales du 30 janvier, pour lesquelles on avait dénombré 36 morts et des dizaines de blessés, victimes de nombreux attentats-suicide. La Commission électorale a, néanmoins, indiqué que dix de ses employés chargés de deux bureaux de vote dans la province sunnite avaient été enlevés. Des sabotages ont provoqué des coupures de courant dans la capitale et dans d?autres villes. A Mossoul, grande ville sunnite du nord, des hommes armés sont apparus dans la rue, demandant aux électeurs de ne pas aller voter pour une Constitution qui représente, selon eux, une hérésie. Le scrutin de ce week-end est, selon les observateurs, un pas déterminant pour le peuple irakien, car si cette Constitution est adoptée, des élections législatives seront organisées en décembre pour élire un Parlement dont la législature marquera la fin de la période de transition actuelle. En revanche, en cas de rejet, le processus de transition devra reprendre à zéro. Il est utile de rappeler que cette Constitution est le résultat des mois de débats et de compromis entre les représentants des différentes ethnies et groupes religieux irakiens.