Solidarité n Avec des budgets conséquents, l?action sociale de l?Etat est à même d?assurer une large couverture des besoins sociaux. Depuis 2000, une carte nationale de la pauvreté et de la précarité a été élaborée pour permettre d?accorder les aides matérielles directes aux démunis et aux familles classées les plus pauvres. Si certaines sources s?accordent sur le chiffre de 12 millions de pauvres en Algérie, celui-ci reste contesté au plus haut niveau. Selon le ministre de la Solidarité nationale, le dernier bilan fait ressortir qu'une population de 672 000 personnes est considérée très pauvre, dont 72 000 sont les vrais bénéficiaires de l?aide directe de l?Etat. Toutefois, ce chiffre n'inclut pas les autres classes également concernées par l?aide de l?Etat. Dans cette carte, figurent aussi les APC les plus «pauvres» (171) dépourvues de tous moyens matériels permettant de prendre en charge leurs populations. Il est à noter que le logement, l?accès aux soins, l?éducation et le ratio de richesse d?une mairie restent les critères prépondérants pour déterminer, ou du moins évaluer, les situations de précarité. Le Pnud s?est impliqué dans le financement d?une étude à hauteur de 1 milliard de centimes pour le compte de l?Algérie. L?idée sous-jacente est d?élargir les critères de la pauvreté et de cibler les nécessiteux à travers des programmes d?insertion à l?emploi et au logement ainsi qu?un accès gratuit aux soins de santé. Le ministère de la Solidarité nationale compte, à partir de cette année, élargir ses actions en faveur des catégories les plus pauvres. Au premier plan, une équipe médicale et de psychologues va parcourir les régions déshéritées pour apporter son aide aux populations victimes d?épidémies. Ce plan d?action comporte la scolarisation des enfants en bas âge en leur offrant les trousseaux et les établissements scolaires défavorisés en les dotant de moyens logistiques conséquents. Ainsi, 47 entreprises créées par le biais du microcrédit ont été sollicitées pour approvisionner les besoins en trousseaux scolaires. Pour le transport scolaire dans ces régions désenclavées, l?acquisition récente de 1 034 bus va certainement aider les enfants pauvres surtout dans les villages lointains à être à l?heure pour leurs études. Cependant, il reste beaucoup d?enfants à travers le pays, comme par exemple dans la région des Aurès, qui n?ont pas encore accès à une scolarité régulière. Leurs familles perchées sur les montagnes du Nememcha survivent à tant de vicissitudes. C?est le terrain de pauvreté qui reste à conquérir pour l?insertion de ces populations dans une vie normale.