Concertation n Le secrétaire général de la Ligue arabe, poursuivant une visite historique au Kurdistan d'Irak, a obtenu le soutien des Kurdes, après celui des chiites, à sa proposition de conférence d'entente irakienne. Le secrétaire général de l'organisation, panarabe, qui avait assisté samedi à une séance du Parlement kurde à Erbil, a valorisé ce qu'il a appelé «le nouvel Irak», soulignant que ce pays «avec toutes ses composantes est une partie intégrante du monde arabe». «L'Irak devrait se réconcilier avec soi-même et parvenir à une entente nationale globale», a ajouté M. Moussa qui a estimé que «l'Irak uni, libre et indépendant, représente un bond qualitatif dans l'évolution politique de la région», tout en appelant à «surmonter les obstacles qui se dressent sur la voie de la stabilité, prélude à un avenir radieux qui permet à tous les Irakiens de choisir librement leurs dirigeants». «La mission de la conférence de réconciliation est difficile, mais pas impossible», a fait remarquer M. Moussa à l'issue de sa rencontre avec le dirigeant kurde, Massoud Barazani. Il a également indiqué que l'initiative concernera toutes les forces politiques irakiennes, une initiative que les Kurdes sont prêts à faire aboutir, a assuré de son côté M. Barazani. Amr Moussa avait réussi auparavant à obtenir le soutien du leader chiite en Irak ayatollah Ali Sistani à cette démarche, au cours d'une rencontre qu'ils ont tenue à Nadjaf. Pour sa part, le leader Moqtada Sadr a conditionné une rencontre avec Amr Moussa par la condamnation écrite et sans équivoque, par la Ligue arabe, de ce qu'il a appelé le terrorisme et le régime de Saddam Hussein. L'ordre des oulémas sunnites en Irak avait lancé, en compagnie du congrès constitutif, un appel à la Ligue arabe pour établir un agenda pour le retrait des forces de l'occupation qui constituent «le fond du problème». Lors d'une rencontre avec les chiites, le SG de la Ligue arabe a fait l'objet de critiques virulentes émanant de certains chiites qui ont reproché à la Ligue son intervention tardive dans la crise irakienne. Des personnalités irakiennes ont, d'autre part, laissé entendre que Amr Moussa aurait adressé des invitations pour la participation à une conférence sur «l'entente nationale» qui se tiendra au Caire en novembre. Le SG du conseil du dialogue national a, en effet, confirmé cette information, déclarant qu'il a reçu une invitation de la part de M. Moussa en vue de participer à cette rencontre qui regroupera quelque 80 personnalités irakiennes toutes tendances confondues. Ces consultations se sont concrétisées grâce au soutien du président irakien Jalal Talabani, qui était le premier à approuver cette idée.