La négligence serait à l?origine de ce sinistre qui a détruit 10 à 12 cellules : les gardiens n'auraient pas pris l'alerte au sérieux. l Des détenus ont pu prendre la fuite et le centre de détention était placé ce matin sous haute surveillance. Seuls trois fuyards ont été arrêtés. Onze clandestins en attente d'expulsion sont morts, la nuit dernière, dans l'incendie qui a pris pour une raison indéterminée dans le centre pénitentiaire de l'aéroport d'Amsterdam Schiphol aux Pays-Bas. Les autorités décomptaient également quinze blessés dont un grave, parmi lesquels six détenus. «Les onze morts sont des détenus», a déclaré le maire d'Harleememeer-Schiphol lors d'une conférence de presse commune à l'aéroport, à une douzaine de kilomètres de la capitale néerlandaise, avec des représentants de la gendarmerie, des pompiers et du ministère de la Justice. «Ils étaient illégaux aux Pays-Bas», a précisé le porte-parole du parquet. Les cellules de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol hébergent principalement des «mules», arrêtées alors qu'elles tentaient de passer de la drogue, ou des personnes refusées à l'entrée aux Pays-Bas. Un rescapé a assuré que les gardiens n'avaient pas pris l'alerte au sérieux, dans une interview diffusée par la radio publique néerlandaise Radio1. «On est resté enfermé. On s'égosillait à en avoir mal à la gorge», a déclaré cet homme, non identifié par Radio 1, racontant que les détenus tambourinaient à la porte de leur cellule. Le maire a répliqué, lors de la conférence de presse, qu'une enquête indépendante devrait faire la lumière sur cette affaire, en plus de l'enquête habituelle de la justice. Le porte-parole du parquet a estimé que les secours étaient intervenus «très vite». Le maire a précisé que l'ouverture des cellules ne pouvait se faire que manuellement, une porte à la fois. Dix ou douze cellules ont été détruites par le feu, dans une aile de 24 cellules, selon lui.