La coordination interwilayas des archs, daïras et communes, a décidé de reprendre langue avec les représentants de l?Etat, car «les incommensurables sacrifices qui ont jalonné la contestation citoyenne pacifique (?) sont trop importants pour qu?ils soient sujets à des raccourcis, qu?ils soient effacés par un solde de tout compte et encore moins qu?ils soient passés en pertes et profits», argumente l?interwilayas. Les représentants du mouvement citoyen déclarent qu?ils ne sauraient «laisser se réaliser le péril d?une récession démocratique». Ils se disent résolus à poursuivre la lutte pacifique jusqu?à l?application pleine et entière de la plate-forme d?El-Kseur. Ainsi, la reprise du dialogue, expliquent les délégués, «obéit à cet impératif de confirmer les résultats acquis au cours du processus du dialogue, à travers un document global du 15 janvier 2005». Accord dans lequel l?Etat s?est engagé à mettre en ?uvre les documents référentiels des ârchs et ce, dans leur intégralité. A noter que la coordination de wilaya de Béjaïa n?a pas dégagé un consensus en son sein, puisque des coordinations communales ont opté pour l?arrêt du dialogue au moment où d?autres ont rejoint la position des autres coordinations de l?interwilayas. Sur un autre chapitre, abordant la situation du pays, les ârchs estiment que les récentes émeutes qu?ont vécues certaines régions (Arzew, El-Attaf, Bordj Bou Arréridj?) «sont autant de symptômes révélateurs d?un malaise non seulement social, mais aussi politique. Ces émeutes (?) sont l?expression d?un ras-le-bol légitime de la masse juvénile en quête de justice, de liberté et de considération».