Résumé de la 4e partie n L?idée de réincarnation, totalement rejetée dans l?Islam, est défendue par quelques sectes hérétiques, dont celle des Druzes du Proche-Orient. Très loin du Liban, en cette fin d?année 1963, au Brésil, des dizaines de gens écoutent attentivement la conférence donnée par le professeur Stevenson, directeur de la section de parapsychologie du département de psychiatrie de l?université de Virginie et l?un des spécialistes, à l?époque, de la réincarnation. Après avoir passé en revue les croyances en la réincarnation dans différents pays d?Asie, il évoque les populations indiennes d?Amérique. «Les croyances de ces populations, dit-il, sont très proches de celles de l?Inde ou du Tibet. Il faut supposer, ou plutôt admettre, tant les similitudes sont fortes, que ces croyances ont été transportées en Amérique par les Asiatiques. Quand ? Il y a des milliers d?années. Comment ? En traversant le détroit de Béring, à une époque où la Sibérie était sans doute reliée par un isthme à l?Alaska?» En parlant des populations indiennes, Stevenson pense notamment aux Tlinkits qui vivent sur la côte ouest des Etats-Unis. Cette population est généralement considérée parmi les dernières populations issues de migrants asiatiques. Leur croyance en la réincarnation ne provient pas d?une influence des Européens, mais directement de la croyance hindoue au karma (détermination de la destinée d?un être en fonction de ses vies antérieures). «Parmi les cas que j?ai relevés, continue Stevenson, il y a celui d?un vieux pêcheur indien appelé William George. Un jour, il a dit à son fils et à sa belle-fille que si les croyances en la réincarnation étaient vraies, il reviendrait, après sa mort, parmi eux, et qu?il serait leur fils. ?Et comment allons-nous te reconnaître ?? demandent le fils et la belle-fille. ?J?aurais des taches de naissance, dit le pêcheur, comme celles que je porte aujourd?hui !??» Au cours de l?été 1949, William George disparaît en mer. On le cherche pendant plusieurs jours mais comme on ne le retrouve pas, on conclut qu?il s?est noyé. Sa belle-fille tombe enceinte peu après et donne naissance à un garçon. On remarque qu?il porte les mêmes marques de naissance que son grand-père. Comme lui également, il affecte d?une légère claudication ; alors qu?elle est naturelle chez l?enfant, elle a été provoquée par une chute chez le grand-père. On prénomme l?enfant William George junior et, au fur et à mesure qu?il grandit, on découvre qu?il ressemble beaucoup à son aïeul : mêmes goûts alimentaires, mêmes manies et, surtout, une connaissance précoce des bateaux et de la mer. «Je serai pêcheur !», ne cessait-il de dire à ses parents. Peu avant de disparaître, le vieux William George avait donné à son fils une montre en or, lui demandant de la garder précieusement. Or, un jour, en rangeant des affaires, sa belle-fille la prend. L?enfant la voit et s?en empare aussitôt, en criant : «Elle est à moi !» Sa mère aura des difficultés à lui faire lâcher l?objet auquel il restera attaché jusqu?à l?adolescence. Il ne commencera à perdre son sentiment de totale identification avec son grand-père que plusieurs années plus tard. Le professeur va citer encore d?autres cas de réincarnation, puis la conférence prend fin? (à suivre...)