Les mots signifiant «blanc, blanche» ont fourni quelques prénoms. Ainsi, de l?arabe bayd, on a tiré le joli prénom féminin de Bayd?a, littéralement «la blanche», parfait équivalent de l?ancien prénom féminin français Blanche, aujourd?hui encore utilisé. Le kabyle possède aussi un pendant pour Blanche, mais il est tiré non pas du terme courant amellal, mais d?un terme secondaire, achebh?an, qui a bien les mêmes connotations que lui (pur, propre), mais surtout le sens de «beau» : Chabha. Amellal est employé dans l?onomastique kabyle, mais uniquement comme nom de famille. Cependant, on note, dans les nouvelles formations, Tamilla, de thamilla (colombe), dénommée ainsi parce qu?elle est de couleur blanche. C?est en touareg que la racine MLL a fourni le plus de prénoms. On note d?abord Mellul, de mellul (il est blanc, il est pur, il est bon, gracieux), nom attesté dans l?antiquité sous la forme YMLL, à lire Yemlul (il est blanc, il est pur, il a la grâce, etc.), ou Yamlul (qu?il soit blanc, pur) ; puis au Moyen Age : Yemlul, de même sens, Melil (blanc, pur) et Semlil, à lire Yesemlil (il a rendu blanc, pur, il a purifié) ; le verbe semlel signifie «rendre blanc, pur» ; il y a ensuite Amamellal, nom d?un héros légendaire targui signifiant «celui qui possède la clarté, la science». Il faut noter aussi Amellal et son féminin Tamellalt (antilope addax), Tintamella (une femme ? de la grâce) et ses variantes Muli et Mula.