Trois islamistes algériens, «potentiellement opérationnels et prêts à frapper», ont été arrêtés par les carabiniers, dans la nuit de mardi à mercredi. Ils «auraient des liens avec le terrorisme algérien» et seraient en contact avec des cellules salafistes pour la prédication et le combat en Europe. Yamine Bouhrama, Khaled Serai et Mohamed Larbi, tous trois Algériens d'une trentaine d'années, étaient «en contact avec des cellules salafistes pour la prédication et le combat en Europe», a indiqué Ansa. Les trois hommes ont été arrêtés «dans la nuit de mardi à mercredi» à Naples (sud) et à Brescia (nord) par les forces spéciales des carabiniers pour «association de malfaiteurs à des fins de terrorisme international». Le «rôle» de ces trois personnes d'origine algérienne «n'aurait pas été seulement logistique et ne concernerait pas seulement la fourniture de faux documents et la récolte d'argent pour des organisations extrémistes, mais aurait également été opérationnel», a précisé l'agence italienne. Les trois personnes arrêtées «auraient des liens avec le terrorisme algérien» mais aussi avec des réseaux «internationaux en Europe et en Italie». D'autres membres de cette «cellule» auraient été arrêtés «ces derniers mois», a-t-on ajouté. Yamine Bouhrama et Khaled Serai auraient ainsi eu des «contacts» en Norvège, pays où ils auraient vécu grâce à de faux documents qu'ils se seraient procurés en France. Un de ces trois hommes ? l'Ansa ne précise pas lequel ? aurait également fréquenté des camps d?entraînement en Afghanistan et en Tchétchénie, et aurait été en contact avec des «personnes concernées par des enquêtes en Grande-Bretagne portant sur l'organisation d'attaques bactériologiques». En septembre dernier, 11 personnes soupçonnées d'appartenir à une base logistique du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc), principal groupe islamiste armé algérien, avaient été arrêtées dans la banlieue de Milan. L'Italie, qui a expulsé fin septembre vers la Grande-Bretagne Hamdi Issac, soupçonné d'être l'un des auteurs des attentats ratés du 21 juillet à Londres, a été l'objet de plusieurs menaces terroristes de groupes islamistes. Le 19 octobre, le ministre de l'Intérieur italien Giuseppe Pisanu avait indiqué que les jeux Olympiques d'hiver de Turin du 10 au 26 février et les élections législatives du 9 avril représentaient deux moments à risque d'attentat terroriste en Italie. Selon les estimations des services de renseignement italiens, il y aurait entre 300 et 400 extrémistes islamistes dans le pays, répartis entre une dizaine de villes, essentiellement dans le nord du pays.