La grogne affichée par les étudiants du Conservatoire régional d?Oran risque de faire tache d?huile et de se propager à l?ensemble des autres établissements de musique et d?arts dramatiques. En effet, des sit-in de protestation sont tenus par des étudiants en colère au niveau des différents instituts d?Oran. Le chapelet des protestations est surtout d?ordre sociopédagogique : le déficit en enseignants, ajouté à la sectorisation des places et au problème lancinant du limogeage du directeur du conservatoire, demeurent les points noirs de la revendication des étudiants. Pourtant, les élèves avaient, à plusieurs reprises, appelé à une gestion rigoureuse pour l?épanouissement de l?étudiant jusqu?ici en butte à des conditions pédagogiques jugées «très difficiles». Au conservatoire régional d?Oran, en tout cas, des méthodes et pratiques de gestion appartenant au passé sont constamment enregistrées par la direction de la culture, malgré les appels lancés par les étudiants afin de parvenir à un accord avec les responsables en charge de la culture à Oran, et d?assainir la situation actuelle. Les griefs des étudiants sont nombreux et nécessitent un examen urgent, dont notamment l?évaluation de la rentrée scolaire, la réforme du système éducatif, les conflits sociaux ainsi que le statut de l?étudiant et tout ce qui a trait à l?aspect pédagogique. Dans ce contexte, même si des associations bougent et font de leur mieux pour essayer de faire «quelque chose avec les moyens du bord», il n?en demeure pas moins que «ni la compétence ni l?esprit d?initiative en matière de gestion pragmatique ne sont prêts de voir le jour», s?insurgent des étudiants du département de musique. Au chapitre des revendications socio-pédagogiques viennent s?ajouter d?autres problèmes : sureffectifs dans la plupart des classes, problèmes d?organisation, matériel et logistique insuffisants pour le fonctionnement des cours pratiques? Quoi qu?il en soit, les étudiants, qui semblent déterminés à durcir le ton, menacent de recourir à une grève illimitée pour faire aboutir leurs revendications.