Les étudiants ont suspendu les cours durant la journée d'hier. Un mouvement de colère commence à souffler sur les différents départements de l'université de Tizi Ouzou. Un étudiant de la faculté de droit de Boukhalfa a été victime d'une violente agression à l'arme blanche, dans la nuit du dimanche au lundi. Cet acte qualifié par l'ensemble de la communauté universitaire d'ignoble, a poussé les étudiants de ce département a suspendre les cours durant la journée d'hier. Les futurs juristes qui font face depuis des mois à la violence au sein de leur institut exigeaient hier la venue du premier responsable de la wilaya. Pour contraindre les responsables du département et de la cité de Boukhalfa à agir, ces derniers ont bloqué toute la flotte du transport universitaire. La grogne causée par ces agissements d'individus étrangers à la communauté universitaire risque ainsi de s'étendre et d'avoir d'autres répercussions. Depuis la rentrée, les étudiants conscients du danger ont alerté toutes les parties concernées. En effet, juste au début de l'année universitaire, des sit-in et des journées de protestation ont été organisés en vue d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur une situation déplorable à plus d'un titre. L'urgence, estiment les représentants des étudiants, évoquant des actes de violences commis par des individus étrangers à l'université, est de mettre un terme à cette situation préjudiciable. Des vols, menaces et agressions étaient signalés juste à l'entrée du portail de la faculté de droit et de la cité universitaire limitrophe. Quelque temps plus tard, le danger s'est étendu jusqu'à la cour et aux dortoirs. La cité universitaire semblait ainsi ouverte à tout vent La dégradation de la situation n'aura donc pas été prise au sérieux d'où cet acte qui a provoqué colère et énième indignation. Parallèlement à ce fléau de violences qui gangrène l'université, les étudiants ont également manifesté le désir de voir les campus et les classes restaurés. II y a de cela quinze jours, les mêmes étudiants ont bloqué durant une semaine la flotte du transport universitaire pour se faire entendre. Ils évoquaient les problèmes de transport, de restauration et d'autres liés à l'hébergement. Dans une déclaration, ils ont signalé l'absence d'une infirmerie au sein de la résidence. Leur souhait est de voir cette dernière ouvrir le soir, de même que la présence d'une ambulance pour les cas urgents. Quant au restaurant, ils indiquent que celui-ci n'a subi aucune extension malgré l'arrivée de nouveaux résidents. Quatre cents places à son ouverture pour le même nombre d'étudiants. Mais, après des années, le nombre des nouveaux bacheliers s'est multiplié par cent alors que le nombre de places n'a pas changé. Toutefois, ces actes de violences récurrents risquent de provoquer des mouvements difficilement maîtrisables.