Distinction n Classée parmi les meilleures en taux de réussite au bac algérien et où l?enseignement dispensé est celui du programme algérien, l?école internationale algérienne Malek-Bennabi fait face à des difficultés et cherche à se forger une identité en plein Paris. L?ambassadeur d?Algérie en France, Missoum Sbih, a rencontré vendredi les enseignants de cette école qui lui ont fait part de leurs diverses préoccupations. Le statut des enseignants algériens dans cette école a été évoqué dans un débat cordial autour de la mission de cette école qui regroupe, au c?ur de Paris, près de 400 élèves, tous niveaux confondus. Les écoliers et lycéens de l?école Malek-Bennabi, en majorité des binationaux, ainsi que près de 20% d?élèves de nationalités étrangères, dont des Tunisiens, des Marocains, des Egyptiens, des Irakiens et des enfants d?Afrique de l?Ouest, sont encadrés par une quarantaine d?enseignants algériens à travers 20 divisions pédagogiques. Les enseignants ont soulevé le problème de leur «recrutement à durée déterminée». Ce régime des enseignants est lié au fait que cette école, créée par décret, n?a pas encore de statut. L?ambassadeur a indiqué que ce problème sera «prochainement discuté avec les autorités françaises». Il a ajouté que le statut des enseignants pourrait être également consolidé à la lumière de la convention culturelle et technique algéro-française qui sera renouvelée en 2006. L?enseignement dans toutes ses options, l?acheminement de certains ouvrages scolaires et les procédures d?inscription des bacheliers algériens aux universités françaises ont également été évoqués durant cette rencontre qui a aussi permis de faire valoir l?importance de cette école considérée comme «porteuse du flambeau de la culture algérienne». Dans l'école, où s?est déroulée la rencontre de M. Sbih avec les enseignants, les écoliers du primaire et les collégiens disposent de classes équipées de supports pédagogiques télévisés, d'un laboratoire d?informatique, d'une bibliothèque et autres commodités. Les enseignants ont estimé que l?école Malek-Bennabi s?inscrit à part entière dans le quadruple défi du système éducatif algérien lié au parachèvement de la démocratisation de l'enseignement, celui de la qualité, celui de la maîtrise des sciences et de la technologie et celui de la modernité. L?école Malek-Bennabi, auparavant Ecole internationale algérienne, avait été baptisée récemment par le ministre d?Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, du nom du penseur algérien (1905-1973).