Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, a baptisé jeudi l'Ecole internationale algérienne (EIA) de Paris au nom du penseur algérien Malek Bennabi. Ayant vécu entre 1905 et 1973, ce dernier s'est toujours situé aux antipodes du sectarisme et de l'intolérance “et cela lui vaut non seulement notre estime, face au monde déchaîné et déstructuré qui est à présent le nôtre, mais encore son éligibilité à offrir son nom à un établissement dont la vocation première est un combat incessant” contre ces deux fléaux, a déclaré le ministre à l'occasion de cette cérémonie. Près de 400 élèves, tous niveaux confondus, fréquentent l'EIA ouverte il y a plusieurs années à Passy (rue des Eaux), non loin des berges de la Seine (16e arrondissement). Les écoliers et lycéens de l'EIA, en majorité des binationaux, ainsi que près de 20% d'élèves de nationalité étrangère dont des tunisiens, des marocains, des égyptiens, des irakiens, et des enfants d'Afrique de l'Ouest sont encadrés par une quarantaine d'enseignants algériens de longue expérience à travers 20 divisions pédagogiques. L'enseignement dispensé à l'EIA est celui du programme algérien avec une spécificité concernant l'enseignement du français dont le volume horaire est supérieur à celui pratiqué dans le pays. L'EIA, face à une demande sans cesse croissante de nouvelles inscriptions, a dû ouvrir des subdivisions dont celle de la rue Boileau pour les classes primaires et de collège. Les élèves du secondaire sont restés à Passy. La subdivision de Passy est équipée d'un laboratoire de physique-chimie pour une expérimentation assistée par ordinateur, d'un autre laboratoire pour les langues et d'une salle d'informatique. R. N.