Choix n Combien de fois avons-nous entendu parler du complexe sportif international de Aïn Draham, en Tunisie, depuis qu?il est fréquenté, notamment, par les sélections et les clubs algériens. InfoSoir est allé à la découverte de ce petit joyau qui constitue, désormais, l?une des bases de la réussite du sport tunisien. Les brumes matinales couvrent toujours le chemin qui monte vers Aïn Draham en ce début du mois de septembre. De Tabarka, la jolie petite ville côtière et touristique de l?extrême nord-ouest de la Tunisie, à Aïn Draham, il y a seulement vingt-cinq kilomètres mais le changement de paysage est saisissant. En effet, on passe du bleu marin au vert cèdre, car Aïn Draham est une petite ville forestière nichée à 620 m d?altitude. Pour rejoindre le complexe sportif international, objet de notre curiosité, il faut traverser la ville et emprunter la route de Jendouba. Et là, après à peine trois kilomètres, au détour d?un virage, le complexe se dresse à vous majestueusement. Le portail d?entrée est en chantier. L?accueil est sans protocole et nous sommes vite absorbés par tous ces espaces verdoyants et cette belle forêt qui entoure le site tel un manteau qui le protège. Informé de notre présence, le directeur du complexe, Nasr Djamil, nous a vite rejoint et s?est mis en quatre pour nous faire visiter les lieux, coin par coin, tout en nous fournissant une foule d?informations sur la création, la gestion et autres. Des agents nous ont avertis gentiment qu?il ne fallait pas fouler le gazon du terrain principal car il a été traité la veille, ce qui nous donna très rapidement une idée sur la rigueur avec laquelle est géré ce lieu qui s?étend sur une superficie de 13 ha. Avant d?improviser une sympathique séance de travail dans le bureau de M. Djamil, nous eûmes droit à une visite guidée et une discussion fort intéressante avec Sadek Milad, l?agronome responsable de l?entretien des trois terrains gazonnés (officiels) et des trois annexes (répliques). Outre les espaces réservés au football, les athlètes des autres disciplines sportives peuvent trouver leur plaisir et les conditions adéquates pour travailler en empruntant la piste d?athlétisme en tartan et aux normes IAAF, ou la piste olympique, la salle omnisports, la salle de musculation, les pistes forestières et sanitaires environnantes, sans oublier le sauna et la salle des soins. Une fois terminé le tour du propriétaire, on comprend mieux les progrès fait par le sport tunisien et les résultats probants enregistrés ces dix dernières années, notamment chez les footballeurs (champions d?Afrique en 2004) et les handballeurs (5e au dernier championnat du monde). Rien que ça ! On ne comprend pas, par contre, pourquoi notre pays, qui dispose d?aussi beaux sites que celui de Aïn Draham et de bien d?autres, n?arrive toujours pas à amorcer sa mise à niveau en créant de telles infrastructures pour le développement du sport d?élite et de performance. Certes, il y eut, il y a quelques mois, l?inauguration du centre de Tikjda, mais cela reste insuffisant. En attendant donc l?avènement de centres ou complexes pour la préparation et le regroupement de nos sélections et clubs sportifs, ces derniers continueront à emprunter la route de l?Est, vers Aïn Draham, où toutes les conditions de travail et l?accueil chaleureux leur sont toujours réservés.