Tendance n La Tunisie, et plus précisément le complexe sportif international d'Aïn Draham, a été, encore une fois, le lieu de préparation le plus prisé par nos clubs de l'élite. Si l'année dernière, ils n'étaient que sept clubs, et ce fut un record en soi, à choisir le complexe sportif d'Aïn Draham pour préparer le stage d'avant saison, cette année leur nombre est passé à onze. C'est le meilleur score, si l'on peut dire, enregistré par nos clubs depuis l'ouverture de ce complexe en 1994, et la venue la même année de la première équipe algérienne, en l'occurrence l'USM Aïn Beïda. Les raisons de ce choix sont simples et s'expliquent par l'absence, dans notre pays, d'infrastructures réelles et de qualités pour la préparation et l'entraînement. Le sujet est vieux et lassant depuis qu'on le rabâche chez nous et à tous les niveaux, que ce soit par les acteurs eux-mêmes, les responsables de clubs ou ceux du football ou bien la presse et les médias. Des projets en l'air, il y en a. Dans les discours, sur le papier et dans les placards, il y en aura certainement toujours, mais sur le terrain, rien que du vent. Et ce n'est pas le centre de regroupements des sélections nationales de Tikjda, inauguré l'année dernière, qui constituera l'arbre qui cachera la forêt. Il faut dire la réalité : hormis la JS Kabylie qui, pour sa reprise des entraînements, a séjourné durant une semaine à Tikjda, les autres clubs de la Nationale ou de la Super Division II, pour ne citer que ceux-là, ne se sont pas bousculés à ce centre. Ce qui n'était pas le cas en Tunisie pour le centre de Bordj Sedria et surtout le complexe d'Aïn Draham où la demande et la fréquentation ont été fortes. Là aussi, les raisons sont toutes simples : un complexe comme celui d'Aïn Draham, qui a vu le passage record de onze de nos clubs, offre d'excellentes conditions matérielles, trois terrains officiels en gazon naturel de haute qualité et des terrains de répliques, sans compter les salles de musculation, d'omnisports, de sauna et d'autres commodités dont a besoin le sportif de performance. Il faut ajouter à cela le cadre forestier agréable de cette région, les pistes de footing et l'infrastructure hôtelière avoisinante de grand standing. Il faut dire aussi qu'en matière de coût, le voyage en Tunisie est très intéressant pour nos équipes, et ce, de l'avis même des présidents. L'ASO Chlef, par exemple, a dû débourser, selon son président Abdelkrim Medouar, environ 210 millions de centimes pour son stage à Aïn Draham, soit un coût moyen se situant entre 2 500 et 3 500 DA / joueur et par jour. A Bordj Cedria, où des équipes comme le WA Tlemcen ou l'ASM Oran ont séjourné, cela s'est fait dans les mêmes normes. C'est dire que nos voisins et frères tunisiens ont su exploiter ce créneau très important et qui est devenu un passage obligé pour nos différents clubs et sélections pour leurs préparations à une simple saison sportive ou à des joutes internationales. Les instructions de M. Guidoum, ministre de la Jeunesse et des Sports, données aux différents responsables de nos associations pour une fréquentation assidue du centre de Tikjda, par exemple, sont restées sans suite, comme le sont d'ailleurs les vœux pieux de tous nos responsables depuis la nuit des temps.