Avancée n Réunis au Caire, des représentants de formations et associations irakiennes ont fait part, hier dimanche, d?une percée dans leur dialogue. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, a annoncé, dimanche soir, au Caire, que les membres de la commission de l'entente nationale irakienne, dont il a présidé les travaux, sont parvenus à un accord définissant les critères de participation des communautés et forces politiques irakiennes à la conférence élargie prévue fin février ou début mars de l'année 2006. M. Belkhadem a précisé que la commission a défini le cadre général de la participation des forces politiques à la conférence élargie de la réconciliation nationale, expliquant qu'il s'agit notamment de la nécessité d'adhérer au principe de paix, de démocratie, de dialogue, de rejet du terrorisme, du non-recours à la violence dans l'exercice de la politique, la foi en l'identité arabo-islamique de l'Irak ainsi que la non-exclusion d'une quelconque partie politique irakienne. De son côté, Mohsen Abdel Hamid, secrétaire général du Parti islamique, le principal de la communauté sunnite, a qualifié les discussions de dimanche de «fructueuses». «Nous avons pu rapprocher nos points de vue sur des questions importantes comme le calendrier de retrait (des forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis), l'unité nationale et la distinction claire entre terrorisme et résistance», a-t-il dit à la presse. Selon une source proche de la Ligue arabe, le Premier ministre irakien Ibrahim Jaafari, chiite, a rencontré Hareth al-Dari, chef du Comité des oulémas d'Irak (principale association religieuse sunnite) et considéré comme influent dans les bastions rebelles. Cette rencontre est intervenue alors que M. Dari avait vivement critiqué, samedi, M. Jaafari, estimant que son discours lors de la réunion ne portait «pas à croire à un accord ou à une entente sincère». En outre, un autre responsable chiite, Hadi al-Amri, secrétaire général de l'organisation Badr (chiite), a affirmé à la presse avoir pris «l'initiative de serrer la main» de M. Dari. «Nous venons d'avoir une discussion, en marge des travaux, concernant la question des détenus et des arrestations et je lui ai promis de suivre cette affaire», a-t-il dit. Selon la Ligue, les «discussions ont connu quelques altercations, mais tous les participants ont la volonté de parvenir à des résultats positifs». Par ailleurs, la commission du Caire a approuvé, dans son projet de rapport qu'elle soumettra ce lundi à l'adoption des participants, le principe visant à l'élargissement du processus politique aux forces qui n'ont pas pris part à cette réunion «en tenant compte du consensus qui se dégagera de cette conférence, abstraction faite de ce qui s'est passé antérieurement».