Onze personnes soupçonnées de vouloir créer en Espagne une cellule de soutien à un groupe islamiste algérien proche d'Al-Qaîda ont été arrêtées, mercredi, dans le sud et le sud-est du pays. Sept personnes ont été interpellées dans la matinée dans la province d'Alicante (sud-est), deux à Grenade (sud) et une à Murcie (est), selon le ministre de l'Intérieur, José Antonio Alonso. La onzième arrestation a eu lieu à Alicante dans l'après-midi sur la base de documents saisis au cours des interpellations du matin, a-t-on précisé de sources des services antiterroristes. La Garde civile, qui a procédé aux arrestations, enquête sur des «connexions» de la cellule démantelée avec des personnes d'origine algérienne résidant dans «plusieurs pays européens», Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Belgique et Danemark, selon le ministère de l'Intérieur. Ces personnes avaient «des activités pour constituer une cellule pour le financement et le soutien logistique du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (Gspc)», groupe algérien lié à Al-Qaîda, a déclaré le ministre de l'Intérieur au cours d'une conférence de presse. Ces activités comprenaient «le trafic de drogue et la falsification de cartes de crédit», a précisé M. Alonso. «Une dizaine» de perquisitions ont été effectuées au cours desquelles des documents, du matériel informatique, des drogues ont été saisis, a-t-il ajouté. Selon le ministre, il n'y avait «pas de données permettant de dire que le groupe démantelé allait perpétrer un attentat à court ou moyen terme». Ces arrestations n'ont, a priori, pas de rapport avec les attentats du 11 mars 2004 à Madrid, qui ont fait 191 morts et 1 900 blessés, a-t-il indiqué. Depuis le début de l'année, 63 personnes liées au terrorisme international ont été arrêtées en Espagne, notamment dans le cadre de l'enquête sur ces attentats contre des trains de banlieue à Madrid, selon le ministère de l'Intérieur.