Les 17 000 greffiers, par la voix de leur syndicat national, menacent de recourir à une grève générale pour exiger l?égalité et la transparence dans l?octroi des différentes indemnités. «Notre section syndicale ne peut se taire face aux deux poids deux mesures adopté par le ministère de la Justice qui a octroyé des indemnités à 2 000 fonctionnaires seulement», a déclaré l?un des membres du bureau exécutif du syndicat à notre confrère El-Khabar. Pour rappel, le syndicat a failli déclencher une grève générale à la fin de l?année écoulée en raison de l?accumulation des problèmes socioprofessionnels et l?insatisfaction des doléances. La protestation a été gelée à la dernière minute à la suite de l?intervention de la tutelle qui a promis la prise en charge totale de toutes les revendications des greffiers. «La tutelle n?a pas tenu ses promesses et continue à faire la sourde oreille. Cette fois-ci, nous sommes déterminés à faire valoir nos doléances?», a encore affirmé le même responsable, précisant, toutefois, que le syndicat procédera à la tenue des réunions régionales prévues pour les 1er, 8, 15 et 22 décembre et qui seront couronnées d?une assemblée générale le 29 du même mois en vue de «prendre les mesures nécessaires et les dates des protestations envisagées». L?indemnité de la «caisse et de responsabilité» dont le montant varie entre 1 000 et 2 100 DA, attribuée uniquement aux 2 000 greffiers chargés de l?application des pénalités et de la rédaction des casiers judiciaires ainsi qu?aux greffiers principaux, a suscité la colère et l?indignation des autres employés «humiliés en dépit des grandes responsabilités qu?ils assument», estime M. L?kheir, porte-parole du syndicat. La mise en application du nouveau règlement régissant l?activité des greffiers constitue la principale revendication du syndicat. «Nous avons eu des promesses quant à l?adoption du nouveau règlement quatre mois après la grève de l?année dernière. Pour l?instant, rien n?a été fait dans ce sens», déplore M. L?kheir, critiquant l?attitude du ministère de la Justice qui «ne parle que de l?amélioration des conditions des prisonniers et des magistrats et qui néglige le rôle important des greffiers dans l?application des lois de la République».