Prévisions n Les ressources hydriques, notamment en matière de stockage des eaux de pluie, sont mieux maîtrisées. Déjà, la moitié de l?Algérie est sécurisée jusqu'à 2007, et bien au-delà, selon le directeur général de l?Agence des barrages et transferts (Anbt). Ce dernier affirme que nous serons à l?abri au moins jusqu'à 2035. Les investissements entrepris dans le secteur de l?eau commencent à porter leurs fruits, selon Abdennaceur Kali, intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III. Ainsi, l?Algérie maîtrise mieux ses ressources hydriques, notamment en matière de stockage de l?eau de pluie. Nos barrages ont donc fait le plein pour la plupart, profitant des averses survenues ces dernières 48 heures. «La situation devant se poursuivre tout au long de la semaine, cela augure d?une année heureuse», dira-t-il. La région Est du pays est la mieux lotie. Sur un apport de 65 millions de mètres cubes d?eau tombée depuis le début novembre, elle a eu droit à une pluviométrie oscillant entre 25 et 30% avec des barrages bien remplis. Elle est suivie de la région Centre avec 12 à 20% et l?Ouest dont la pluviométrie qualifiée de modeste a atteint les 1 à 7%. Ce déséquilibre imposé par la nature a poussé les pouvoirs publics à trouver des solutions pour les populations de la région Ouest. Ainsi, des mesures à court terme ont été prises. «Il s?agit d?un programme d?urgence de forage dans cette zone, en plus d?usines de dessalement», précisera le DG de l?Agence nationale de barrages et transferts (Anbt). Il rappellera, à cet effet, la mise en marche du projet de dessalement d?eau à Arzew qui atteindra les 80 000 m3 avant la fin 2006. Les autres usines vont permettre à l?avenir de fournir jusqu?à 450 000 m3 d?eau de mer dessalée par jour à Oran et Mostaganem. Il sera également question de réaliser de grands réservoirs pour retenir toutes les eaux qui arrivent à l?embouchure de l?Oued Chélif en provenance de Djelfa. Cela représente une quantité de 400 millions de mètres cubes par an. Pour le moyen terme, il est prévu la réalisation de 5 nouveaux barrages pour 5 milliards de dinars. Le directeur général de l?Anbt indiquera, à cet effet, que le rythme de livraison de barrages est de 4 à 5 barrages par an, en plus des projets d?interconnexion des villes avec les barrages comme c?est le cas pour Tlemcen, Oran et Mostaganem. La réalisation d?un barrage, selon lui, coûte 78 à 80 milliards de dinars, alors qu?une opération d?interconnexion coûte un peu plus soit 1,2 à 1,5 du coût d?un barrage. Pour ces grands projets, les pouvoirs publics ont privilégié l?expérience et les fonds étrangers. A cet effet, M. Kali indiquera qu?Européens, Asiatiques et Nord-Américains se disputent le marché algérien et que de grands groupes spécialisés dans le secteur affichent leur engouement. C?est sur la base de ces données qu?il affirme que l?Algérie sera à l?abri au moins jusqu?à 2035.