Documents n Le terrorisme a été au c?ur du sommet de l'Euromed et un accord a été conclu sur les 3 documents devant être soumis à l?approbation. Le sommet euroméditerranéen s?est ouvert, hier soir, sur fond de difficiles discussions sur le terrorisme. Les 35 partenaires devraient adopter, aujourd?hui, lundi, un code de conduite antiterroriste, dont la préparation apparaît très difficile. Néanmoins, selon une source diplomatique, un accord sur le code était presque conclu, vers la fin de la soirée, soulignant que deux points clefs restaient en suspens : la référence aux frontières israéliennes de 1967 et le droit à l'autodétermination et à la résistance réclamée par les pays arabes. A cet effet, les experts des 35 pays membres de ce processus ont finalisé avec un quasi-accord les 3 documents devant être soumis à l?approbation du sommet. Il s?agit des projets de déclaration politique, de plan d?action quinquennal et de code de conduite sur la lutte contre le terrorisme. La déclaration politique reprend les principes et objectifs de la déclaration de Barcelone de 1995 et a reçu l?aval de la majorité des délégations. Les paragraphes relatifs au conflit israélo-arabe continuaient, toutefois, à faire l?objet de tractations. Concernant le code de conduite, la source souligne son caractère symbolique des mécanismes de lutte contre le terrorisme existant déjà à un niveau bilatéral et multilatéral. Le groupe des pays arabes a exigé que le projet de code, présenté par le Royaume-Uni, qui assume la présidence en exercice de l?UE, reconnaisse le droit des peuples à résister à l?occupation étrangère. Si cette revendication n?était pas prise en compte par la présidence, en raison des pressions israéliennes, il est prévu que le texte soit purement et simplement retiré. Concernant le plan d?action, un projet élaboré par le gouvernement britannique, les observateurs relèvent ses similitudes avec l?initiative du Grand Moyen-Orient. Par ailleurs, un groupe de haut niveau de l'ONU mis en place, à l?occasion de ce sommet, devra proposer des solutions concrètes pour fomenter le dialogue entre l?Islam et l'Occident, avec pour ambition de saper les prétextes de légitimation du terrorisme islamiste. Enfin, le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a assuré qu'il «considérerait le sommet comme un succès s'il permet de conclure un plan d'action sur cinq ans», concernant notamment le problème de la régulation de l'immigration clandestine qui préoccupe l'Espagne. Ce document, l'un des trois que doivent adopter les participants, est celui qui pose le moins de problèmes.