Polémique Les propos tenus par le président de la FAA, Toufik Teyara Chaouche, au sujet de l?entraîneur de l?athlète Baya Rahouli, n?ont pas laissé indifférente cette dernière. En marge de la conférence de presse animée la semaine dernière par notre champion du monde du 800 m, Saïd Guerni Djabir, le président de la Fédération d?athlétisme, Toufik Teyara Chaouche, avait déclaré que Mohamed Hocine, l?entraîneur de Baya Rahouli, n?avait pas encore le niveau requis pour entraîner l?athlète, championne d?Afrique, et qu?il serait préférable qu?il s?occupe des jeunes catégories. Le président de la FAA avait même pris attache avec Dalila Tayabi, établie en France, pour prendre en charge Rahouli. Cette sortie, pour le moins surprenante, du premier responsable de l?athlétisme algérien, a surpris Mohamed Hocine et son athlète. Celle-ci aurait rejeté catégoriquement la proposition du président de la FAA. Pour Rahouli, le bilan de son entraîneur plaide en sa faveur puisque en 11 mois de travail elle a gagné 72 cm sur ses propres performances, passant de la 38e à la 10e place au classement de l?IAAF. Aux championnats du monde en salle de Birmingham, Rahouli, avait réalisé 14,30m alors qu?aux Mondiaux de Paris elle s?est contentée d?un saut de 14,26m et d?une 11e place en finale, outre plusieurs meetings et deux grands prix auxquels Rahouli a été conviée durant cette année 2003. Pour M. Hocine, tous les objectifs ou presque ont été atteints et il est étonné des propos du président de la FAA. «J?aimerais bien rencontrer ces techniciens qui auraient déclaré ce genre de chose, comme le prétend le président», dira-t-il. «Cela a, en tout cas, beaucoup perturbé Rahouli qui s?attendait à des félicitations et autres encouragements et non à ce genre de réflexion», a-t-il ajouté.Par ailleurs, Mohamed Hocine a déclaré que Baya Rahouli ne participerait pas aux prochains Jeux africains d?Abuja et que la FAA devrait balayer devant sa porte en levant le voile sur le flou qui entoure l?octroi des bourses au lieu de s?en prendre aux jeunes cadres qui ne font que leur travail dans des conditions souvent difficiles et ingrates.