Le champion du monde du 800 mètres, Saïd Guerni Aïssa-Djabir, qui a décroché le titre, le 31 août dernier aux mondiaux d'athlétisme de Paris, a animé, hier, une conférence de presse à l'hôtel El-Djazaïr. Au cours de cette conférence, l'auteur de cet exploit a expliqué que cette médaille d'or n'est que le fruit de ses grands sacrifices et surtout grâce à la bonne gestion de son entraîneur qui n'est autre que son père. Dans ce sens, Djabir a exprimé sa satisfaction pour sa prestation honorable qui lui a permis de monter sur la marche du podium. Au cours de la conférence qui a tourné autour de la participation algérienne à ce mondial, M.Toufik Chaouche Teyara, le président de la Fédération algérienne d'athlétisme et qui a participé à l'animation de ce meeting, a été déçu par les résultats, obtenus par nos athlètes lors de ce mondial. «Franchement, je m'attendais à une meilleure prestation notamment de la part de Baya Rahouli et Hammad. Mais je peux expliquer cette défaite par la mauvaise gestion de l'entraîneur, d'ailleurs, nous allons prendre des dispositions pour le changement des entraîneurs et les remplacer par d'autres plus performants.», a déclaré le président avant d'ajouter: «Le second problème qui empêche les athlètes de s'entraîner convenablement, est l'insuffisance de la bourse. Ainsi, je prévois une réunion fédérale pour essayer de l'augmenter». Pour cela, le président compte sur l'aide de l'Etat. En ce qui concerne le volet technique d'athlétisme, l'interlocuteur, tout en restant pragmatique n'en demeure pas moins ambitieux. «Je peux dire que la participation de nos athlètes n'a pas atteint le niveau voulu, mais je suis persuadé que l'athlétisme national peut revenir à sa bonne forme si on se donne à fond. D'ailleurs, je confirme qu'il a une bonne relève qui assurera des médailles au cours des prochaines échéances internationales, notamment les Jeux olympiques de 2008 et 2012! A ce sujet, M.Toufik Chaouche-Teyara prévoit une prospection au niveau des clubs pour assurer une bonne relève en prévision des rendez -vous sportifs suscités. Pour l'athlète qui a sauvé la mise en faisant flotter le drapeau national à Paris, il ne participera pas aux Jeux africains pour se concentrer sur la prochaine préparation aux Jeux Olympiques de 2004, dont il ambitionne de rééditer son exploit de cette saison. Ainsi la réussite de Djabir n'est pas dû au hasard, mais tout simplement à sa meilleure préparation aux grands efforts effectués depuis des années. Cet athlète aux grandes ambitions a souffert pour réaliser son exploit, car les moyens qui lui ont été attribués sont loin d'être suffisants. D'ailleurs c'est idem pour tous les athlètes qui ne font pas partie de la spécialité demi-fond. Dire que plusieurs spécialités sont délaissées par la fédération tutelle. N'est-ce pas là la vraie raison de la dégradation du niveau de l'athlétisme national?