De retour à Alger dimanche, le champion du monde des 800 m, en l'occurrence Aïssa Djabir Saïd Guerni a animé, hier, une conférence de presse à l'hôtel El-Djazaïr. En présence de son entraîneur, son père M. Guerni, ainsi que le président de la FAA, M. Chaouche Teyara, le médaillé d'or à Paris a tenu de revenir sur les facteurs qui lui ont permis de monter sur la plus haute marche du podium mondial, notamment les moments qui ont précédé son sacre. “La seule chose à laquelle j'ai pensé au cours du championnat du monde, c'était d'offrir le plus de bonheur possible pour tous les Algériens. Ainsi, essayer de donner une récompense au grand sacrifice que mon entourage a fait pour réaliser cet exploit. Pour cela, je tiens à remercier mon père, qui est mon entraîneur, et mon manager qui ont beaucoup contribué à cette consécration”, révèle Saïd Guerni qui se souvient encore de la période difficile qu'il a vécue avec la maladie de son père, quelques mois seulement avant le championnat du monde. “Mon bonheur lors de ma victoire n'était pas aussi grand que le jour où mon père en est sorti sain et sauf de l'opération qu'il a subie. Je dirais même que ce 2 juin est le plus beau jour de ma vie.” Ainsi le champion algérien n'a pas besoin d'évoquer l'épisode de 2001 à Edmonthon où il a failli tirer sa révérence suite à une méchante blessure. “Je n'ai pas accepté de baisser les bras aussi facilement, malgré les insistances des médecins qui m'ont conseillé de me retirer carrément.” Pour conclure, Guerni a souligné que les jeux Olympiques d'Athènes 2004 est son principal objectif où il tentera de décrocher une nouvelle médaille pour l'Algérie et confirmer son titre mondial. À ce titre Guerni a révélé qu'il ne prendra pas part aux prochains Jeux africains au Nigeria et tient à se consacrer entièrement aux jeux Olympiques d'Athènes. Dans un autre contexte, le président de la FAA, M. Teyara, a tenu au cours de cette conférence à soulever les problèmes de l'athlétisme algérien. Le premier responsable de cette discipline avoue que la politique appliquée doit être revue, en matière notamment des bourses à l'étranger et la gestion des athlètes. Outre la subvention qui, selon lui, ne suffit pas, M. Teyara a signifié que l'échec des autres athlètes est attribué au manque aussi d'entraîneurs de haut niveau. Le président de la FAA reste toutefois optimiste quant au potentiel de jeunes que possède l'athlétisme algérien. M. B.