Ras-le-bol n Outre les nombreux autres problèmes vécus au quotidien, les étudiantes doivent également faire face à l'insécurité. Rien ne va plus à la résidence universitaire d?Ouled Fayet ; plusieurs étudiantes ont été agressées dans la nuit de dimanche à lundi par des intrus, habitant les cités avoisinantes. Cela a commencé par le rassemblement des étudiantes devant l?administration de la cité avec pour objectif de revendiquer l?utilisation des résistances électriques ou camping-gaz (seuls moyens pour se chauffer) que le directeur leur a interdits. Le climat de tension a favorisé l?intrusion d'individus dans la cité, qui ont volé, menacé et agressé des étudiantes. Ces dernières n'ont dû leur salut qu'à la prompte intervention des travailleurs de la résidence. Djamel, étudiant, qui a assisté à la scène, affirme : «Les quatre agents de sécurité, trois hommes et une femme ont, in extremis, permis d?éviter le pire.» Notre interlocuteur a dénoncé la situation dans laquelle vivent les résidentes, dans une cité dont la clôture ne dépasse pas 1,20 m de hauteur ; il citera également les risques encourus dans cette cité qui était destinée aux sinistrés du séisme du 21 mai 2003. Lundi, vers 11 heures, les étudiants de la faculté des sciences humaines de Bouzaréah ont protesté, énergiquement, contre l'agression dont ont été victimes les étudiantes devant l?enceinte de la Faculté. «La dernière fois, c'était à la cité universitaire filles de Bouraoui et maintenant à Ouled Fayet ! On n?en finit pas avec ces atteintes qui violent toute la communauté estudiantine», clamait-on. Les étudiants se sont ensuite déplacés vers la résidence universitaire Taleb-Aderrahmane de Ben Aknoun où ils ont organisé une marche afin d'exprimer leur ras-le-bol. Cette marche, selon la même source, a été stoppée par les services de sécurité. Les étudiantes des autres cités universitaires se sont montrées solidaires. Notre source nous informera que l?association estudiantine Nedjma compte prendre sérieusement le problème en charge, «même si cela nécessite de faire une succession de requêtes à qui de droit». «On ne peut étudier dans de telles conditions», a-t-elle conclu.