Les étudiants ont reproché à l'administration son manque d'initiative. Depuis hier matin, les résidents de la cité universitaire des 140 logements ont observé une grève en signe de protestation contre l'insécurité qui règne dans et autour de ce campus. Ainsi, dans la nuit du lundi à mardi, un groupe de voyous s'est introduit dans l'enceinte pour semer la terreur parmi les occupants. Le groupe, dont un élément aurait été arrêté par les forces de police, se plaisait à dicter sa loi aux étudiants dont la majorité pour ne pas dire la totalité, viennent des régions limitrophes de la wilaya de Bouira. Les étudiants qui n'en sont pas à leur première action, manifestent leur peur de voir un jour les choses prendre une ampleur grave. Lors du mouvement de protestation organisé à l'intérieur du site, la voiture du directeur de la résidence a fait les frais de la grogne des étudiants qui ont boycotté les examens prévus cette semaine. Signalons que la cité universitaire 140 logements est située au milieu d'un quartier résidentiel. Initialement, les habitations occupées par les étudiants étaient destinées au recasement, mais dans l'empressement, les autorités ont reconverti les lieux en cité universitaire alors que le centre dépendait encore de l'université de Boumerdès. Maintenant que le centre est officiellement devenu centre universitaire, n'est-il pas temps de prévoir une cité universitaire «garçons» qui s'ajouterait à celle des filles, réalisée en face d'une unité de gendarmerie et sur un site inhabité. Lors de leur débrayage, les étudiants ont reproché à l'administration son manque d'initiative pour mettre un terme à l'état de psychose qui caractérise la vie dans le campus. Les services de police qui ont intervenu rapidement et procédé à l'arrestation d'un délinquant, ont ouvert une enquête.