96 logements sont inscrits au programme de réhabilitation de la cité rurale, sise au chef-lieu communal, plongée depuis des lustres, dans les abysses de la précarité. «Ce pâté de maisons, nous dit un agent de l'APC, est un drame architectural qui ternit l'image du chef-lieu, censé être une vitrine de la commune.» 50 logements sont prévus par la CNL. Mais ce qui saute aux yeux dans cette municipalité, ce sont les deux édifices en ruines implantés à l'entrée de la commune. Saïd, un jeune étudiant, nous explique : «C'est l'assiette où sont bâtis les 15 logements Opgi qui est mise en cause. Les riverains se disent propriétaires du terrain donc il revient, à eux seuls, le droit d'occuper l'immeuble. Ils se sont révoltés lors de l'affichage de la liste des bénéficiaires et ont procédé, le 25 juillet 2001, au saccage des logements en question et du siège de l'APC implanté près de ces logements, car ils se sont sentis bafoués dans leurs droits.» Nous nous sommes rendus au siège de l'APC pour confirmer ce qui nous a été dit. Un responsable nous a affirmé : «Le terrain où est bâti l'immeuble, est un bien des domaines. Les logements en question n'ont été distribués qu'après installation, le 24 septembre 2001 conformément aux dispositions du décret 98/42 fixant les modalités d'accès aux logements locatifs à caractère social, d'une commission d'enquête conjointement avec le comité des villages. Cela fait que sur les 15 appartements, 7 ont été distribués aux ayants droit de Titrith et les 8 autres répartis sur ceux des bourgades limitrophes. Ce saccage est dû au fait qu'ils n'ont pas accepté que des "intrus" bénéficient de logements avant eux.» Ce qu'il faut retenir c?est que le problème du foncier est à l'origine de ce problème de logement. «Le projet de construction, notamment celui des 146 logements qu'on vient de lancer, posera un sérieux problème parce que la plupart des terrains ne sont pas cadastrés. Ce qui a indubitablement freiné toute initiative de développement de la commune», conclut notre interlocuteur.