Résumé de la 4e partie Après avoir assisté à l?envol du Convair, le lieutenant Somchaï va dîner en ville et apprend le crash de l?avion. Il rentre chez lui et, là, il comprend son malheur. Le lendemain, des spécialistes de Hong Kong et des experts anglais arrivent sur les lieux de la catastrophe. Lors d?une conférence de presse, un responsable de l'aviation civile thaïlandaise émet trois hypothèses : la catastrophe est peut-être due à une collision entre l'appareil et un avion à réaction de l'armée américaine ; ou bien à une destruction par une fusée nord-vietnamienne, le Jet ayant été confondu avec un bombardier américain ; ou enfin à une explosion à bord de l'appareil. Les autorités thaïlandaises penchent pour cette dernière hypothèse. Déjà, dans la crainte d'être la cible des fusées nord-vietnamiennes, beaucoup de compagnies aériennes font faire à leurs appareils un détour de cinq cents kilomètres, fort onéreux. La presse estime regrettable que la Cathay Pacific Airways ne se soit pas décidée au même sacrifice. Le lieutenant Somchaï, qui vient de passer une nuit et une matinée épouvantables, commence à reprendre espoir. Si personne ne découvre qu'il a souscrit une assurance-vie sur la tête de sa fille et une autre sur celle de la jolie Somwang, il a encore toutes les chances d'échapper à l'attention des enquêteurs. Mais voilà qu'en pratiquant l?autopsie des cadavres, les médecins découvrent, dans le corps de certains, des éclats d?un engin explosif. Les experts peuvent déterminer l'endroit exact de l'explosion : à gauche, un peu en arrière de l?aile, au début de la surface portante, au-dessus des sièges 10 A et 10 B. D'après la liste des passagers, les enquêteurs s'aperçoivent que ces places ont été occupées par une jeune femme de vingt ans, Somwang, et une enfant de sept ans, fille d'un policier de Bangkok du nom de Somchaï. Le hasard a voulu que la fillette, ayant fait une crise d'épilepsie en montant à bord, soit redescendue avec la jeune femme qui l'accompagnait, juste avant le décollage. Lorsque ces nouvelles sont diffusées à la radio, le lieutenant Somchaï a déjà les menottes aux mains. «C'est absurde ! s?est-il écrié. Quel homme tuerait sa propre fille ?» Mais la jeune serveuse de bar à laquelle il avait proposé, moyennant une somme rondelette, de conduire sa fille à Hong Kong, le reconnaît et le mécanicien qui lui a fourni la notice technique du Convair le reconnaît et le pêcheur qui lui a vendu l?explosif le reconnaît. Le commerçant, qui lui a vendu le nécessaire de toilette en cuir, le reconnaît aussi. Et puis, surtout, les compagnies d'assurance ont dûment enregistré les polices souscrites sur la tête de sa fille et de Somwang, et qui devaient faire de lui un homme riche. En Thaïlande, la peine de mort est la fusillade. Mais les bouddhistes ne peuvent pas tirer sur un homme. Le lieutenant Somchaï est donc enfermé dans une petite tente en toile. Sur la toile, à la hauteur du c?ur, une croix est dessinée. C'est là que cinq balles ont frappé.