Evaluation n Au niveau des hôpitaux, les changements attendus sont relativement modérés selon les praticiens. «Il s?agira tout simplement d?un passage d?une classe à une autre», explique le Dr Ahmed S., spécialiste en pédiatrie à l?hôpital Mustapha-Pacha. Une telle évolution demande cependant un effort de formation non négligeable et «une mise à jour cohérente de toutes les applications», ajoute-t-il. En médecine libérale, en revanche, il s?agira de remplacer une cotation, en l?occurrence la Nomenclature générale des actes professionnels (Ngap), par un codage permettant, pour la première fois, de quantifier l?activité médicale. C?est un enjeu très important et un prérequis nécessaire pour l?évaluation de la qualité des soins et l?optimisation des dépenses de santé. «Mais également une contrainte supplémentaire pour les médecins qui sont conscients des enjeux, mais dont la charge de travail ne peut pas être alourdie indéfiniment», explique le Dr Kaci Doulmi, cardiologue, diplômé d?une université française, à la rue Didouche-Mourad à Alger. Le codage des diagnostics est également à l?ordre du jour, mais ce chantier est encore loin d?être achevé. Le choix de la nomenclature n?est pas encore fait. «La mise en place du codage en médecine libérale représentera donc un bouleversement dans la pratique médicale et elle ne se fera sans doute pas facilement. Ce n?est toutefois que la première étape dans le cadre d?une démarche visant à analyser les pratiques et la qualité des soins», explique le Dr Doulmi. Il faut donc espérer que cette mise en place du codage en médecine libérale se fera de façon rationnelle et que les médecins libéraux pourront y trouver des avantages, notamment la possibilité de connaître leur propre activité et de se comparer à leurs confrères. Composition de la commission l La commission de la tarification est composée de représentants des ministères respectivement de la Sécurité sociale, de la Santé, de la Défense nationale, du Commerce, de la Solidarité nationale, des Finances et de l?Intérieur et des Collectivités locales. Elle va compter aussi des représentants des caisses de la sécurité sociale, des établissements publics de santé et ceux des structures de santé privées.