Paradoxe n Malgré l'avancée rapide des technologies de l'information et l'évolution du monde numérique (digital forum), la conservation de nos archives écrites et audiovisuelles pose toujours problème. C'est ce qui a été débattu, hier, à l'hôtel El- Riadh (Sidi Fredj) lors de l'ouverture du premier séminaire international sur «La conservation du patrimoine documentaire écrit et audiovisuel», organisé à l'initiative du ministère de la Communication jusqu'au 21 de ce mois. «Tous les secteurs d'activités nationaux sont concernés par cette problématique de conservation, car le fait de rendre accessibles à long terme les documents numériques dans le cadre du dépôt légal est une problématique dans de nombreux domaines. Elle doit préoccuper nos pouvoirs publics et nos autorités», signalera le Dr Dahmane, directeur de recherche au Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (Cerist) dans sa communication intitulée «Problématique de la préservation des documents numériques : cas du dépôt légal». Pour sa part, le secrétaire général au ministère de la Communication précisera que le patrimoine est une mémoire collective et pour la préserver il propose de recourir aux Nouvelles technologies de l'information et de la communication (Ntic) afin de prévoir des méthodes nouvelles de conservation qui permettent de multiplier, de stocker et de diffuser l'information. Par ailleurs, une autre problématique a été exposée par le Dr Taïbi de l'université d'Oran. «Une partie de notre mémoire se trouve à l'étranger et une autre chez nous (bibliothèques de famille). Il faut lancer des projets de recherche pour le rapatriement de notre patrimoine dispersé de par le monde», a-t-il signalé, recommandant l'exploitation des thèses d'Etat où il y a des repères qui peuvent renvoyer à des documents stratégiques de notre histoire. «Les documents sont préservés traditionnellement au Sud», a-t-il ajouté. Sur les facteurs d'altération des documents d'archives, le Dr Adila Halawa (chimiste), a été formelle. «Le facteur le plus important est l'homme puis l'agent biologique environnemental et autres facteurs.» Le Dr Adila proposera certaines mesures de préservation, notamment la réclamation, pour la réduction des risques de détérioration, de locaux adaptés, la reproduction sur d'autres supports (papier, audiovisuel, photographie) et la formation de personnel. Elle recommandera enfin, la prise de mesures de sécurité strictes contre le vol et le vandalisme avec la sensibilisation du citoyen. La société de l'information exige une grande capitalisation et une large diffusion du savoir. Le document écrit et audiovisuel, parce qu'il constitue l'élément essentiel de l'information, nécessite une attention particulière quant à sa conservation, à son stockage, à sa reproduction et à sa diffusion.