Perspective n Les ministères de l?Agriculture et des Finances sont en train d?étudier l?éventualité d?attribuer des crédits bancaires aux jeunes des zones rurales. Le ministre délégué auprès du ministère de l?Agriculture, chargé du développement rural, l?a affirmé, hier, lors de la conférence-débat qu?il a animée à l?Institut national agronomique (INA) d?El-Harrach. Le projet en phase d?étude pourrait être lancé à partir du premier trimestre de l?année 2006. «L?incitation des jeunes à exercer dans l?agriculture dans les différentes régions rurales du pays vise la redynamisation du secteur et la création de nouvelles sources de richesses et de nouveaux postes d?emploi, ainsi que l?insertion maîtrisée dans la mondialisation», a précisé encore le ministre, mettant en exergue «l?importance de l?exploitation des terres agricoles dans la garantie de l?autosuffisance alimentaire et du développement économique global du pays». Après s?être longuement attardé sur les différentes initiatives prises par les pouvoirs publics depuis l?indépendance, jugées inefficaces et parfois irréfléchies et inadaptées aux réalités socio-économiques du pays, le conférencier a insisté sur la nécessité d?introduire les nouvelles techniques et de faire appel aux compétences nationales spécialisées pour l?aboutissement de la nouvelle «stratégie nationale de développement rural durable (2005-2015)». La stratégie en question, seul et unique programme dont le délai dépassera 2009, est, selon le ministre, fondée sur le principe du renforcement des liens entre la revitalisation des espaces ruraux et la politique de l?aménagement du territoire pour un développement équilibré et harmonieux de tous les territoires, sans exclusion et sans marginalisation. Concernant les axes de cette stratégie, le conférencier a indiqué qu'il s'agit de l'établissement d'un partenariat local et d'une intégration multisectorielle au sein des territoires, de l'appui à la mise en ?uvre d'activités économiques innovantes, de la valorisation équilibrée et de la gestion durable des ressources et des patrimoines des territoires ainsi que de la synergie économique et sociale et de la coordination des actions. La bonne gouvernance des territoires ruraux passe nécessairement par l'implication des détenteurs du savoir et de la connaissance pour renforcer le cadre conceptuel des politiques menées et la bonne connaissance des réalités et la fixation d'objectifs quantifiables, a-t-il dit à l'adresse des enseignants et étudiants de l?INA.