Annonce Invité du forum de l?Entv, avant-hier, Rachid Ben Aïssa, ministre délégué chargé du Développement rural, a déclaré que 1 400 projets de proximité (PPDR), engagés en 2003 et 2004, sont en cours. 112 000 ménages ruraux sont concernés, dans le cadre de ces projets, et plus de 38 000 emplois doivent être consolidés et créés. Quant aux perspectives dans les années à venir, 9 000 projets sont programmés, 795 000 ménages ruraux ciblés et 1 300 localités concernées. «Nous avons lancé des projets de proximité pilotes pour voir la réaction des habitants et des cadres. La population a été satisfaite alors que les cadres de l?administration n?ont pas tout de suite accepté, leur acceptation a été moyenne. Les difficultés que nous avons rencontrées sont la communication et l?information. Il faut changer de mentalité, notamment des cadres. Nous ne donnons rien, nous accompagnons les projets de la population rurale et ce n'est qu?ainsi que nous allons éradiquer la politique de l?assistanat», a souligné le ministre délégué. Selon les statistiques, la population rurale est estimée à 13 millions d?habitants, soit 41% de la population économique, 75% ont moins de 30 ans, dont 50% d?hommes. 3 476 agglomérations rurales ont été recensées. «L?argent et la volonté politique existent. Si cet argent est dépensé d?une manière rationnelle, nous serons optimistes quant au rôle du développement de ces régions pour l?économie nationale», a indiqué l?orateur. Toutefois, il a expliqué que l?intervention étatique doit se faire avec «intelligence» pour faire «participer la population» et relancer une nouvelle dynamique. «La première lacune à combler est de réagir autrement. Il faut connaître ces espaces, nous avons retiré les études mises dans les tiroirs et qui peuvent servir. Il est impératif d?encourager les spécificités de chaque région, ses produits, ses richesses. Notre devise : il n?y a pas de territoire sans avenir, mais des territoires sans projets», a-t-il affirmé. Par ailleurs, le ministre a indiqué qu?il faut également coordonner les efforts des différentes institutions (microcrédits, Ansej?). «La Badr sera la banque principale qui accompagne le développement durable et rural. Les habitants ruraux auront accès aux crédits bancaires. Nous n?aurons réalisé nos objectifs que s?il y a des produits ruraux qui vont s?adapter avec la réalité de leur territoire.» Pas moins de 2 milliards de dollars sont investis dans ce cadre chaque année. De nombreuses réalisations dans les zones rurales ont été effectuées, notamment la livraison de 24 045 logements (habitat rural), le désenclavement de 200 km, la plantation de 100 000 ha. «Après l?information, notre seconde priorité est la formation. Nous avons demandé la formation de 5 000 cadres. Cette formation sera soutenue par la recherche», a ajouté M. Ben Aïssa. Actuellement, 38% de la population rurale travaillent dans l?agriculture, 39% dans les services et commerces, 9% dans l?industrie et 14% dans le bâtiment.