Stratégie n «Il faut assurer une démarche évolutive au développement durable et promouvoir un renouveau rural équilibré et harmonieux pour une insertion maîtrisée dans la mondialisation d?ici à 2015.» Entre autres objectifs de la démarche en question, Rachid Benaïssa, ministre délégué chargé du Développement rural, qui était l'invité du forum d'El-Moudjahid, hier, a énuméré le renforcement des actions de préservation de l?environnement, la diminution de la pauvreté, la limitation de l?exode rural, la stimulation de l?emploi et la diversification des activités économiques. «C?est une introduction du progrès socioéconomique et culturel permettant d?inciter la population rurale, préestimée à 13 millions d?habitants, soit 43 % de la population totale en 2030, à la rentabilité économique. Selon des statistiques avancées en 2004, 38 % de la population interviennent dans le secteur agricole nécessitant 3 milliards de dollars par an», estimera-t-il. M Benaïssa a dressé un bilan prometteur des réalisations de son département, effectuées en 2004 dans les régions rurales dont il note 2 000 km de pistes de désenclavement, 44 879 foyers raccordés au réseau d?électricité, 24 045 unités d?habitat rural livrées et la mise en valeur de 9 000 ha. Pour 2005, l?orateur a informé l?assistance que le total approuvé, entre 2003 à 2005, des Projets de proximité de développement rural (Ppdr) et ceux de type lutte contre la désertification (Pplcd), est de l?ordre de 1 649 dont 1 436 projets lancés et 87 574 emplois créés à cet effet. «Le nombre de ménages concernés par ces projets est évalué à 203 254, l?équivalent d?un million de personnes. Les régions programmées sont en particulier celles du Grand Sud et celles des Hauts-Plateaux», enchaîne-t-il. Et d?ajouter : «Comparativement aux années précédentes, le secteur agricole a connu une forte croissance, tableaux et schémas à l?appui. Le taux a augmenté de 1,97 % entre 1991 et 2000 à 2,76 % de la période allant de 2001 à 2004.» A l?orée de l?Aïd El-Adha, l?invité du forum a fait remarquer que le prix du mouton est accessible à toutes les bourses. «Un ovin pubère de 25 kg coûte 17 000 DA». Le marché ovin nécessite seulement «l?organisation des maquignons», car les ménages sont beaucoup plus préoccupés par l?immobilier que par la consommation, conclura-t-il.