Le développement équilibré des territoires s'inscrit dans le cadre de la réconciliation nationale », a estimé, hier, le docteur Rachid Benaïssa, ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, chargé du Développement rural, qui a été l'invité du forum d'El Moudjahid. Présentant une communication ayant pour thème « La politique de renouveau rural, où en sommes-nous ? », le ministre délégué, pour qui la stratégie nationale de développement rural durable (2005-2015), ou le renouveau rural, présente « l'une des conditions importantes pour un développement équilibré et harmonieux du territoire national et une insertion maîtrisée dans la mondialisation », a indiqué que les espaces ruraux nécessitent annuellement quelque 3 milliards de dollars sur les 60 milliards de dollars injectés dans le cadre du plan complémentaire de soutien à la croissance économique. Revenant sur les réalisations dans les zones rurales, notamment le bilan de la phase pilote à septembre 2005, le docteur Benaïssa a indiqué que le nombre de projets lancés en matière de proximité de développement rural (PPDR) et ceux de type lutte contre la désertification (PPLCD) ont été au nombre de 1436 sur les 1649 projets approuvés de 2003 à septembre 2005. Ces projets, qui ont concerné 732 communes et quelque 203 254 ménages, ont créé, selon ses dires, 87 574 emplois. Par répartition régionale, le programme a, selon les chiffres du ministre délégué, concerné 794 projets approuvés touchant 59 196 ménages et 22 635 emplois créés dans la région nord ; 678 projets approuvés touchant 106 880 ménages et 58 520 emplois créés dans les Hauts Plateaux et 1649 projets touchant 203 254 ménages pour 87 574 emplois créés dans le sud du pays. A la question de savoir si « le développement des zones rurales » a inversé la tendance de l'exode massif vers les cités urbaines, le ministre délégué s'est contenté de signifier qu'« il y a un retour et qui se consolide », sans pour autant étayer ses propos par des chiffres. A propos des espaces agricoles, le ministre délégué a considéré que l'enjeu est « économique et non idéologique », signifiant que la « rentabilité » et « la rationalité économique » finiront par prendre le dessus sur les autres considérations. Enfin, le ministre délégué Rachid Benaïssa a trouvé le prix moyen du mouton, autour de 17 000 DA, d'abordable, notant au passage que le mode de consommation des Algériens est en train de changer. Selon lui, ces derniers préfèrent désormais mettre leur argent dans l'immobilier, l'automobile, l'informatique et autres besoins de consommation.