Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s'est montré, hier, intransigeant à l'égard des étudiants qui sabotent les équipements universitaires. Il a même appelé les directeurs des cités universitaires à traduire les auteurs de ces actes devant la justice. M. Harraoubia n'a pas mâché ses mots et appelé à l'application de la réglementation dans toute sa rigueur. «Que les auteurs identifiés payent pour ce qu'ils ont détruit», a-t-il dit en ajoutant, néanmoins que son département «prend en charge les problèmes posés par les étudiants». Ainsi, le premier responsable du secteur est revenu sur les événements qui ont secoué certaines cités universitaires. A ce sujet, il dira que les étudiants sont aussi des citoyens et, de ce fait, sont régis par les lois de la République qui s'appliquent à tous.Par ailleurs, et pour assainir la situation des étudiants, dont certains ont réussi à obtenir jusqu'à quatre et parfois cinq bourses et plusieurs chambres à la fois, une base de données a été créée. Elle permettra de suivre de très près tous les avantages, dont bénéficie l'étudiant. M. Harraoubia a déclaré que cette situation concerne beaucoup plus les étudiants qui ont obtenu deux à trois fois le bac, «arrivent à contourner les mécanismes mis en place» et à obtenir plusieurs avantages à la fois. Interrogé sur la probabilité de l'augmentation de la bourse d'études, le ministre dira que la restauration, le transport et l'hébergement sont gratuits. La bourse, dira M. Harraoubia, est liée à tous ces avantages. En outre, pour ce qui est des cas de complicité relevés pour le transfert des étudiants, «des sanctions ont été prises et des inscriptions annulées», a affirmé le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ajoutant que «cette mesure obéit à un souci d'équité envers les étudiants».Enfin, et concernant la grève à laquelle a appelé le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le ministre a affirmé : «Je suis pour le respect des prérogatives de chaque partenaire social à condition que les lois de ce pays soient respectées et que les revendications soient fondées».