C?est l?heure à laquelle le président de la République a foulé le sol natal, de retour d?une longue convalescence. l Emu, il a embrassé l?emblème national. l L?accolade avec le ministre de l?Intérieur, M. Zerhouni qui relève, lui aussi, d?une longue maladie, a été particulièrement émouvante. 11h 20. L?avion présidentiel vient de se poser sur le tarmac de l?aéroport Houari-Boumediene. Quelques secondes de suspense avant que la porte ne s?ouvre. Un homme emmitouflé dans un grand manteau en laine noire descend doucement de l?appareil. C?est lui. Abdelaziz Bouteflika. Enfin ! Le long du tapis rouge qui lui a été déroulé, il marche à pas mesurés, lentement, mais d?une démarche sûre. Après avoir été accueilli par deux jeunes filles vêtues de tenue traditionnelle, qu?il a prises dans ses bras et enlacées, il salue quelques hauts responsables avant de faire une petite halte. Juste après l?hymne national entonné en son honneur, Bouteflika embrasse, les yeux embués de larmes, tendrement l?emblème vert, blanc et rouge. Le parcours qui mène directement au salon d?honneur est égayé des sons de karkabous et des youyous qui déchiraient le ciel. La télévision et la radio se sont mises au direct. Images et témoignages s?entremêlent pour l?annonce d?un accueil triomphal. Aux abords de l?aéroport, la tension monte. Klaxons, youyous et parades de la Garde républicaine se sont unis pour que l?événement soit paré de ses plus beaux atours. Le même décor festif sera par la suite constaté durant tout l?itinéraire du cortège présidentiel.