Bilan n L?année 2005 vient de s?achever et un constat de l?activité s?impose en vue d?en tirer un bilan. La scène culturelle ? sur la place d?Alger ? ne cesse de connaître depuis quelques années une certaine effervescence et une ouverture sur le monde extérieur : connue à travers l?histoire pour être une ville ouverte et de culture, Alger ambitionne ? même si cela se fait malaisément et lentement ? à redevenir une destination ? pourquoi pas privilégiée ? ? des artistes et écrivains étrangers, et ce grâce à un travail de partenariat avec les opérateurs locaux (Arts et Culture, Office national de la culture et de l?information, ministère de la Culture, Bibliothèque nationale et des associations à l?instar de Chrysalide) et les centres et services culturels européens, à savoir français, espagnol, italien, polonais, canadien, Wallonie Brussel ainsi que la délégation européenne à Alger. Ainsi le public algérois a eu l?occasion d?assister et de rencontrer des artistes de tout bord. Plusieurs opérateurs du monde de la culture ont ainsi investi la scène algéroise, créant des rendez-vous littéraires et artistiques (musique, théâtre, cinéma, arts plastiques) ponctuels. Le public commence peu à peu à y prendre part. Sa présence encourage les opérateurs dans leur travail, celui de donner plus de dynamique à la culture. Ainsi, l?année 2005 était dans l?ensemble riche et variée au plan culturel. Il reste cependant un grand effort à fournir pour mieux faire et ainsi combler les lacunes. Alger, ville historique et culturelle, capitale et l?une des métropoles du Bassin méditerranéen, accuse un déficit énorme ? et invraisemblable ? en matière d?infrastructures culturelles : seulement quelques salles de spectacles, peu de salles de cinéma, de théâtre, de musée et d?espace d?exposition (galerie d?art). Alger s?avère pauvre dans ce domaine. Cela limite incontestablement l?expression culturelle dans sa diversité et sa totalité. Et à défaut de lieux conçus pour tel événement, Alger ne peut donc concurrencer ses voisins et satisfaire en conséquence son ambition : devenir carrefour culturel méditerranéen, arabe et africain. Alger ne peut accueillir des événements de grande envergure, des festivals et des rencontres internationales. Seulement des petits rendez-vous circonscrits dans un espace limité. Il n?y a que Alger-Centre qui profite de cette aubaine culturelle. La périphérie en est dépourvue. L?activité culturelle certes est en effervescence cependant à petite échelle, mais elle reste dans l?ensemble toujours épisodique et en balbutiements. L?absence de volonté ? politique ? de faire d?Alger une vraie capitale culturelle et une destination privilégiée des artistes internationaux ralentit la marche des opérateurs et relègue Alger au dernier rang, un statut qui ne lui sied pas.