La nouvelle réglementation met fin au monopole de l'Anem et ouvre désormais le champ au privé. Ce qui, de l'avis même du directeur de cette agence, n'a pas tardé à se répercuter positivement sur le marché de l'emploi. Ces chiffres ont été donnés ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, par Salim Djallal, directeur général de l?Anem. M. Djallal a expliqué que cet organisme a pu enregistrer ces importants résultats grâce à la nouvelle réglementation qui a ouvert le champ au privé en matière d?emploi et de sociétés de placement. A travers son réseau national, 75 010 offres d?emploi et 155 000 placements ont été réalisés par l?Agence nationale de l?emploi à la suite de cette nouvelle réglementation. Il s?agit, selon M. Djallal, «de donner la possibilité aux communes qui le souhaitent, à travers une convention avec l?Anem, de recueillir les offres d?emploi, et aux privés, il donne la chance de participer au placement». «Cependant, la nouvelle réglementation, qui intègre le privé dans le monde de l?emploi, même si elle va atténuer la crise de l?emploi en Algérie et mettre, peut-être, fin à l?anarchie qui régnait avant, reste conditionnée par toute une procédure, incontournable, pour l?agrément d?une société», a expliqué M. Djallal. «Le champ est ouvert au privé, mais la société qui va s?engager dans ce domaine ne doit plus se contenter d?un registre du commerce. Elle doit être en possession d?un agrément délivré par le ministère chargé de l?Emploi, après avis d?une commission interministérielle», explique-t-il. L?arrivée du privé dans ce domaine, marque donc, peut-être, la fin du monopole de l?Anem. Qu'à cela ne tienne. «L?Anem continuera à assurer son rôle, c?est vrai qu?on n'a plus le monopole de l?emploi, mais nous avons celui de l?information, puisque toutes les offres d?emploi à travers tout le territoire national nous sont exclusivement transmises», souligne le DG de l?agence. A une question de savoir si l?Anem est en train de suivre une politique de gestion du chômage au lieu d?une politique claire de l?emploi, M. Djallal a expliqué que son organisme a pu prouver le contraire, en appuyant ses propos par les chiffres enregistrés par l'Anem en 2005.