Plus de 60% des offres proviennent des entreprises publiques. Le directeur général de l'Agence nationale de l'emploi (Anem), M.Salim Djaâlal, a affirmé, hier, que son agence a recensé plus de 500.287 demandes d'emploi avec en face 86.000 offres proposées par des entreprises publiques et privées. L'invité de la radio Chaîne II a indiqué que sur les 86.000 offres d'emploi, 64.000 demandes ont été placées. «Ces chiffres démontrent une dynamique existant dans le marché de l'emploi et qui résulte des efforts consentis par l'Etat à travers les différents programmes de soutien à l'économie et dispositifs, notamment la création d'un nouvel institut qui gère les microcrédits», a souligné M.Djaâlal. Il précise que les offres les plus importantes, en nombre, proviennent des entreprises publiques représentant un taux de 60% dans les secteurs du bâtiment et des télécommunications. Quant au recrutement de la main-d'oeuvre étrangère, l'invité de la Chaîne II fait remarquer qu'il y a de plus en plus d'étrangers sur le marché «mais cela concerne beaucoup plus les grands projets d'intérêt national qui sont déjà négociés». S'agissant des contrats de pré-emploi (CPE), M.Djaâlal considère qu'ils lient essentiellement les universitaires au monde du travail pour avoir une expérience. L'enjeu est, selon lui, de faire face à la demande croissante des jeunes. Selon les chiffres du ministère de l'Emploi, 1700.000 demandes sont enregistrées annuellement sur une population active de 9,5 millions. 72% des demandeurs ont moins de 30 ans, avec une progression massive de femmes demandeuses d'emploi, fait-on remarquer. Ainsi, l'Anem joue un rôle d'intermédiaire entre les demandeurs d'emploi et l'employeur. M.Djaâlal affirme que ses agences travaillent avec plusieurs entreprises nationales, privées et publiques, ainsi qu'avec des entreprises étrangères établies en Algérie. «Nous devrons être à la hauteur des demandes pour gagner la confiance des entreprises», indique le même responsable. Concernant le programme de développement du Sud et des Hauts-Plateaux, il dira que son agence veillera à garantir l'égalité des chances en matière de demandes d'emploi. Le premier responsable de l'Anem a fait savoir qu'un programme de restructuration et de réhabilitation de l'agence entamé depuis 2003 est en cours et sera achevé fin 2007. L'objectif est, selon lui, de moderniser les structures de l'agence et leur mise à niveau notamment dans le domaine de l'intranet, la formation et le recrutement et gérer et assurer mieux ses missions. «Un dossier a été traité dans ce sens dans le cadre de la tripartite tenue en octobre 2003». Plusieurs mesures ont été prises dans le cadre du renforcement du rôle de l'Anem, entre autres, la nouvelle loi sur le placement des travailleurs. Il faut rappeler que la position de l'Anem a été renforcée particulièrement après les émeutes qui avait secoué, durant l'été de 2004, la wilaya de Ouargla et qui avaient pour principale cause le chômage. Des décisions avait été ainsi prises par le chef du gouvernement portant dissolution des agences de recrutement privées et l'obligation des entreprises de transiter par l'Anem tant pour la déclaration d'offre d'emploi que pour le recrutement. M.Djaâlal a toutefois indiqué que le réseau actuel de l'Agence ne répond plus à la réalité du marché de l'emploi. L'Anem dispose, en effet, de 165 agences locales et 11 régionales, ce qui est, de l'avis de son directeur général, pas suffisant. «Un réseau que nous devrons développer, et un programme est justement consacré pour cela. C'est une exigence de doter l'Anem d'instruments technologiques surtout qu'elle gère une information assez importante à travers le territoire national», ajoute-t-il et de conclure «l'Anem espère devenir un véritable instrument de régulation de l'emploi».