Résumé de la 3e partie n Marcel Berger est soupçonné du meurtre de sa femme. Le commissaire essaie d?établir un lien entre l?arrivée de la comtesse polonaise, trois jours avant le crime. Marcel se renferme dans un mutisme obstiné après avoir nié les faits qui lui sont reprochés. Berger répondit au commissaire Dupont : «C'est pas moi qui l'ai tuée. ? Le 9 juillet à vingt heures trente, vous êtes monté avec elle dans votre camion et vous êtes rentré une heure et demie plus tard, seul. ? C'est pas vrai ! ? Trois témoins vous ont vu. ? Ce n'est pas vrai ! ? L'un d'eux a même précisé que votre épouse portait une veste rouge... ? Ce n'est pas vrai !» Le commissaire sent qu'il n'arrivera à rien de ce côté-là. «Bien, alors, parIons de Maria Podgerska. Cela, c'est vrai ou pas ?» Cette fois, l'homme perd son air buté. Il bondit sur son siège. «Qui vous a dit ? Vous n'avez pas le droit ! ? Est-ce vrai ou pas ? ? Je n'ai pas à vous répondre !» Et Marcel Berger se rassoit. De nouveau, le commissaire sent qu'il ne pourra plus rien en tirer. Même quand il lui met les lettres sous le nez, il ne parvient qu'à obtenir quelques grognements. Le commissaire Dupont décide de mettre fin à l'interrogatoire : «Marcel Berger, je vous arrête. ? Vous m'arrêtez pour quoi ? Pas pour meurtre, en tout cas ! Ou alors montrez-moi le corps de ma femme. ? On le retrouvera...» Dans les jours suivants, il y a du nouveau. Un des inspecteurs épluche le carnet de chèques de Berger et il y trouve, à la date du 9 juillet, un talon où figurent le nom et l'adresse d'un garage d'Herblay. Après tout, on ne sait jamais, s'il avait fait le plein de son camion quand il était avec Raymonde... Les policiers vont interroger le pompiste. Par chance, il a bonne mémoire et il est formel : «Oui, je me souviens, c'était le 9 juillet vers vingt-deux heures... Un camion avec un homme et une femme. La femme avait une veste rouge.» Le commissaire fait venir Marcel Berger de sa prison, mais c'est pour s'entendre répliquer, comme il s'y attendait d'ailleurs : «Ce n'est pas vrai. ? Le garagiste vous a vu, il a vu votre femme. ? Ce n'est pas vrai, ce n'est pas moi, ce n'est pas elle ! Et puis, au fait, vous avez retrouvé le corps de ma femme ?» Alors, il reste l'autre volet de l'enquête : la comtesse Maria Podgerska. D'abord, la police polonaise confirme toute l'histoire. Marcel Berger a bien été interné dans un camp près de Varsovie. Il s'est bien évadé grâce à la Résistance, dont la comtesse Podgerska faisait effectivement partie. C'est bien elle qui figure sur la photo qu'on leur a envoyée, seulement la police polonaise la croyait disparue et elle est très étonnée d'apprendre qu'elle se trouve en France. Ensuite, le commissaire Dupont retrouve la comtesse, ou plutôt, c'est elle qui vient le trouver. Dès qu'elle a appris l'arrestation de Marcel Berger, elle a téléphoné à la police et on lui a donné le nom du commissaire. Elle est aussi belle, peut-être plus, que sur sa photo. Avant que le commissaire ait pu dire quoi que ce soit, elle lui pose la seule question qui l'intéresse : «Où est Marcel ? Dans quelle prison ? Donnez-moi l'adresse ! Je veux le voir tout de suite.» (à suivre...)