Résumé de la 4e partie n Les témoins à charge sont formels : Marcel Berger a tué sa femme et pour cela, il risque la prison. Mais un fait inattendu se produit : la comtesse polonaise fait irruption dans les locaux de la police. Est-elle venue à la rescousse de son bien-aimé ? Le commissaire Dupont essaye de l'interroger. Mais décidément, depuis qu'il s'occupe de cette affaire, il n'arrive plus à rien. Ses questions n'ont aucun résultat, aucun écho, il perd son temps avec la comtesse comme il l'avait perdu avec Berger. «Croyez-vous que Marcel Berger soit capable de tuer sa femme ? ? Lui ? C'est impossible. C'est un héros, un véritable héros ! S'il vous plaît, monsieur le commissaire, donnez-moi l'adresse de la prison, je veux le voir tout de suite, il a besoin de moi.» Le commissaire Dupont, désabusé, fataliste, laisse partir Maria Podgerska et il en revient à cette obsédante question : où est le corps ? Car, en obstiné qu'il est, il n'a jamais cessé d'être convaincu que Marcel Berger a assassiné sa femme. A la suite de la déposition du garagiste, il a fait, sans résultat, fouiller les bois et draguer les étangs de la région d'Herblay. Trois mois ont passé. La comtesse Podgerska se rend tous les jours à la prison de la Santé. A la fin de chaque visite, le gardien doit presque l'arracher de force. La prison constitue peut-être justement la dernière chance du commissaire Dupont. Il sait bien que Berger ne parIera jamais devant lui. Mais à un détenu, qui sait ? Le commissaire se renseigne et il apprend que, dans la cellule que Marcel Berger partage avec cinq autres prisonniers, il y a un dénommé Simon, un petit escroc que les autres ont pris comme souffre-douleur. L'entrevue, discrète, a lieu dans le bureau du directeur de la prison. «Vous en avez encore pour six mois, eh bien moi, je vous propose la sortie immédiate en échange de l'endroit où Berger a mis le corps de sa femme. Qu'est-ce que vous en pensez ?» L'homme n'hésite pas longtemps : «C'est d'accord, monsieur le commissaire, d'autant que Berger, c'est une ordure ! Si vous saviez ce qu'ils m'en font baver, lui et les autres !» En redescendant du bureau du directeur, Simon annonce à ses compagnons de cellule : «Vous ne savez pas les gars ? Je suis libéré la semaine prochaine pour bonne conduite !» Puis il se tourne vers Marcel Berger et chuchote : «Tu sais, pour ta femme, vu que je vais être libre, je peux te rendre un service. Des fois que tu l'aurais mal planquée, je pourrais finir le travail. Oh je sais bien que tu l'as liquidée, va !» Marcel Berger ne répond rien sur le moment mais, le soir, il prend une feuille de papier, trace un plan, met une croix et la remet à Simon. Le lendemain, le commissaire Dupont et plusieurs dizaines de policiers remontent une petite route départementale, à une vingtaine de kilomètres d'Herblay. Il a le plan en main. Sur la banquette arrière, Marcel Berger ne desserre pas les dents. Le commissaire fait un signe du bras. «C'est là.» (à suivre...)