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Histoires vraies
La comtesse de Varsovie (3e partie)
Publié dans Info Soir le 13 - 01 - 2006

Résumé de la 2e partie n Marcel Berger est de ceux qu?on appelle têtes brûlées. Il s?évade des prisons nazies à maintes reprises, mais à chaque fois il est rattrapé et puni. La seule évasion qu?il réussit le conduit chez la comtesse Maria Podgerska.
Au fil des jours, leurs entretiens s'allongent. Lui, bien sûr, parce qu'il est fasciné par cette créature d'un autre monde qui, non seulement lui sauve la vie, mais veut bien s'intéresser à lui. Elle, sans doute avant tout parce qu'il est Français et que c'est la première fois qu'elle en rencontre un et puis aussi parce qu'il est gouailleur, insolent et que le courage est chez lui naturel. Marcel est un râleur, un râleur courageux.
Ces étranges tête-à-tête durent exactement huit mois, de décembre 1943 jusqu'en août 1944, jusqu'à l'insurrection de Varsovie.
Marcel Berger et Maria Podgerska, le camionneur parisien et la comtesse polonaise, combattent côte à côte. C'est dans une cave, sous les bombardements, qu'ils deviennent amants. Marcel Berger est rapatrié en France en 1945. Pendant un an, ils échangent des lettres enflammées. En juillet 1946, en prenant des risques incroyables, Maria Podgerska ? qui est, entre-temps, devenue veuve ? parvient à le rejoindre, par l'intermédiaire de la Croix-Rouge, avec de faux papiers. Et elle arrive en France le 6 juillet 1946, trois jours avant la disparition de Raymonde Berger...
«Trois jours avant ! Ce n'est pas une coïncidence, m'sieur le commissaire ! Je l'avais dit à Raymonde, d'aller voir un avocat pour divorcer. Mais elle ne m'a pas écoutée...»
Le commissaire Dupont ne fait pas attention à la suite. Il réfléchit, ou du moins il essaie. Une seule certitude lui reste, à laquelle il s'accroche désespérément dans le naufrage de toutes ses prévisions : Marcel Berger a bien tué sa femme.
Il essaie de reprendre ses esprits et de s'organiser. D'abord, la comtesse Podgerska : si elle est bien en France, il faut la retrouver à tout prix. Ensuite, il demande en Pologne confirmation de cette invraisemblable histoire, via Interpol qui, en cette année 1946, commence tout juste à se réorganiser : Marcel Berger s'est-il bien évadé d'un camp allemand, la comtesse Podgerska a-t-elle bien joué ce rôle dans la Résistance et est-ce bien la personne dont il joint la photo à sa demande ?
«Et maintenant, se dit le commissaire Dupont, au tour de Berger !»
Bien qu'il ait une certaine appréhension devant cet homme si déroutant, il y a quand même des charges contre lui. Avec tout cela, il devrait pouvoir le coincer.
Quelques heures plus tard, le transporteur routier, qu'il a fait convoquer, est devant lui. Le commissaire détaille, avec plus d'acuité encore que la première fois, son front bas, ses sourcils épais, son regard buté. Il revoit mentalement la photo de la comtesse et il se pose la question, incrédule : «Mais comment a-t-elle pu tomber amoureuse de lui ?»
Le commissaire attaque l'interrogatoire sèchement. C'est sa méthode dite du «coup de poing à l'estomac», qui lui a réussi plus d'une fois.
«Berger, qu'avez-vous fait du cadavre de votre femme ?»
S'il espérait un effet quelconque, c'est manqué. Berger secoue la tête. Dès cet instant, il adopte la tactique qui va désormais être la sienne : il nie tout, absolument tout, même l'évidence. (à suivre...)


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