La plupart des nouveaux prénoms d?origine arabe ont tendance à se rapprocher des formes de la langue classique : ce phénomène s?explique par le fait que les gens, qui connaissent mieux cette langue cherchent à restituer, dans le nom, des formes que la langue dialectale a quelque peu modifiés, mais il y a aussi l?influence du Moyen-Orient qui, par la télévision, exporte aussi ses prénoms. En voici des exemples. L?onomastique algérienne connaît depuis longtemps Buzid, en fait la déformation de la kunya (surnom arabe) bien connu, Abû Zayd. Si ce nom était courant autrefois, c?est parce qu?il a été porté par plusieurs saints dans des régions différentes. De la racine ayant fourni ce nom, ZYD, on a produit, il y a quelques décennies, Yazid, forme optative de zâda, yazîd (qu?il ajoute, qu?il abonde, qu?il surpasse). Ces dernières années, on assiste aussi à l?introduction du prénom arabe Zayd, de zâyad (qui excède, qui déborde de biens), du verbe zâda (augmenter, accroître, dépasser, aller au-delà de, donner encore plus, ajouter, combler). Un prénom comme Wahiba, de wahaba (donner quelque chose, faire un don, surpasser en générosité), qui n?est pourtant pas ancien dans la nomenclature algérienne, est concurrencé par Hiba, qui vient du classique hiba (don, cadeau, présent). (à suivre...)