Une famille égyptienne qui pleurait un de ses membres tué, selon les autorités, dans la bousculade de Mina, en Arabie saoudite, a eu la surprise de sa vie lorsqu'elle a reçu un appel du «défunt», rapportent, aujourd?hui samedi, des journaux du Caire. La famille du pharmacien Hassan Abdelfattah Faraj, 32 ans, père de quatre enfants, commençait, hier, vendredi, à faire le deuil et à recevoir les voisins éplorés, après l'annonce de son décès faite par le ministre du Pétrole, Sameh Fahmi, également président de la délégation égyptienne au hadj. M. Fahmi a lu les noms des pèlerins égyptiens tués à la télévision, qui les a passés alors sur un bandeau au bas de l'écran. Dans la localité de Badrachine, à Guizeh, à l'ouest du Caire, la tristesse était à son comble dans la famille de M. Faraj. Puis, elle reçut le coup de fil miraculeux. «Mon mari était furieux contre la façon dont les responsables égyptiens gèrent les catastrophes de ce genre», a dit l'épouse de M. Faraj au journal Al-Masri al-Yom. Il a raconté à sa famille avoir perdu sa valise lors de la bousculade de jeudi. Elle a été retrouvée par les responsables qui ont annoncé, en conséquence, son décès. «Il se porte très bien», a dit son frère au quotidien Al-Goumhouriya.