Résumé de la 6e partie n L?ogre mange un des sept compagnons qui ont eu l?imprudence d?accepter son hospitalité. L?oncle d?Ahmed, qui raconte l?histoire, veut s?enfuir, mais il n?y parvient pas. Le monstre a encore égorgé un mouton et l?a fait rôtir, puis il l?a mis devant nous et nous a dit de manger. Mes compagnons, qui n?attendaient que cela, se sont jetés sur la viande. Moi je pensais au festin que se préparait à faire l?ogre et, du coup, j?ai perdu l?appétit. «Tu es bête de ne pas manger ! me disent mes amis. ? Tu te fais du souci pour rien ! ? L?ogre va encore manger l'un d?entre nous, cette nuit !» Mes compagnons se moquent de moi et moi, impuissant que j?étais, je ne pouvais rien faire. Comme la veille, l?ogre n?a pas touché à la viande. Quand mes compagnons ont fini de manger, il nous a invités à dormir. J?ai évité de me mettre près de lui et, comme la veille, j?ai seulement fait semblant de dormir. A une heure tardive, alors que mes infortunés amis ronflaient, la panse bien pleine, le monstre s?est levé et s?est approché de nous, un tison incandescent à la main. J?ai cru un moment que c?était moi qu?il allait transpercer, mais c?est un autre qu?il a choisi. Comme la veille, il lui a plongé le tison dans le ventre, le tuant d?un coup, puis il l?a laissé là où il l?a planté pour que les chairs cuisent. Il l?a ensuite pris et il est allé le manger dans un coin? J?étais si horrifié que je n?ai pu, cette fois, trouver le sommeil. Je me suis dit qu?au train où allaient les choses, le monstre nous tuerait tous, l?un après l?autre, jusqu?au dernier, sans que nous ayons la possibilité de nous enfuir, puisque le jour, quand il partait faire paître son troupeau, il nous enfermait dans la grotte. Au matin, je racontais à mes compagnons ce qui s?était passé et cette fois-ci, ils ont pris peur. Notre infortuné compagnon, celui qui manquait à l?appel, n?avait pu s?enfuir sans nous prévenir. L?ogre qui s?est réveillé nous a dit : «Je vois qu?il manque un de vos compagnons !» Craignant que mes compagnons, dans leur naïveté, ne disent au monstre que c?est lui qui l?avait mangé, j?ai dit : «Il a dû partir dans la nuit, sans nous en informer ! ? Voilà un homme bien ingrat, dit l?ogre, il aurait dû me remercier de mon hospitalité ! ? Il ne faut pas lui en tenir rigueur, ai-je dit encore, nous nous excusons pour lui !» Comme la veille, il a sorti ses moutons et avant de le faire lui-même, il nous a dit «à ce soir !» et il nous a de nouveau enfermés pour la journée ! «Nous sommes perdus», se sont dit mes compagnons. Ils se sont mis à gémir et à pleurer, c?est alors que je leur ai suggéré : «Plutôt que de nous lamenter, essayons de sortir d?ici !» Ensemble, nous avons tenté de déplacer la pierre qui obstruait l?entrée de la grotte. Nous n?avons même pas réussi à la faire bouger ! (à suivre...)