Le ministère de la Culture vient d?honorer Mme Bayat Idabir (83 ans), une virtuose de l?imzad dans la région du Hoggar, en signe de reconnaissance pour sa contribution à la préservation du patrimoine immatériel dans le Hoggar. Un diplôme d?honneur et un chèque ont été remis à l'artiste. Cette virtuose de l?imzad est née en 1922 dans la commune de Thadrouk et est l?une des rares musiciennes qui continuent à jouer de cet instrument traditionnel à cordes propre à la région, aux côtés de Mme Khaoulen, qui a également été décorée récemment par le ministère de la Culture. L'Imzad, violon monocorde, tient son nom du mot targui désignant le cheveu ou le crin d'une queue de cheval. Il est constitué de trois parties, à savoir le thaksebt (calebasse), l'archet et la peau de chèvre soigneusement tannée par des femmes. La fabrication de cet instrument de musique répond à un cérémonial particulier. Ainsi, raconte-t-on, les femmes chargées de ce travail doivent impérativement se soumettre à une hygiène rigoureuse, être pures et parées de leurs plus beaux atours pour créer puis jouer de l'imzad.