Préoccupations n La nécessité de la révision du code des marchés publics, la participation des entrepreneurs algériens au projet de 1 million de logements, le foncier pour la réalisation des logements participatifs? Ce sont, là, les thèmes débattus jeudi dernier au complexe La Corne d?or de Tipaza par la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea) en présence de près de 70 entreprises venues de 12 wilayas du Centre. Cette première rencontre organique des wilayas du Centre Alger était organisée sous le thème «Le rôle de l?entrepreneur dans le cadre du soutien de la relance économique à la lumière de la loi de finances 2006». Le problème des banques, les impôts, le code des marchés publics et la relation avec l?administration ont été les plus importants points débattus par les entrepreneurs. «Le partenaire privé est privé de tout. Nous voulons former des sociétés par actions entre entreprises nationales privées afin qu?elles puissent concurrencer les entreprises étrangères», a déclaré Mohamed Frendji, vice-président de la Cgea. Hakim Chachoua, un entrepreneur de Blida, a proposé la nécessité de revoir le système de la fiscalité et le contentieux. «Nous souffrons du retard de traitement du recours fiscal», déplore-t-il. La discrimination entre entreprises nationales et étrangères a également été exposée par les entrepreneurs qui s'interrogent sur les raisons de la réticence des responsables à leur confier des projets alors qu?ils peuvent créer beaucoup de postes d?emploi pour les chômeurs algériens. «Qu'ont-ils réellement apporté, en contrepartie, les étrangers, en l?occurrence les Chinois qui ont travaillé chez nous avec notre propre matériel, mais avec leur propre main-d??uvre ?» s'interroge un entrepreneur qui a requis l?anonymat. Djillali Ferhat, 70 ans, est le doyen de la Confédération. Il est dans les travaux publics depuis plus de 40 ans. «Je paye plus d?impôts que les autres malheureusement, j?ai toujours souffert de la bureaucratie», dit-il. L?entreprise de Djillali compte actuellement 130 employés. A ses débuts, dit-il, son entreprise faisait vivre près de 500 familles, mais à cause de la décennie noire, il a enregistré une perte de plus de six milliards, il ne désarme pas pour autant. «J?aime mon pays et je ne céderai pas. Je compte employer 300 employés dans mon entreprise», dit-il confiant.