"Performance" L'Allemand de Williams-BMW et Michelin démontraient une nouvelle fois leur suprématie actuelle face à Ferrari. Certes, le pilote de la Scuderia ne veut pas abdiquer. Il espère bien pouvoir, comme au Canada où les Williams avaient également monopolisé la première ligne, profiter de sa stratégie pour devancer les monoplaces anglo-allemandes à l'arrivée, conquérir sa soixante-neuvième victoire, sa cinquantième chez Ferrari, la septième en France et battre le record du Français Alain Prost (6). Michael Schumacher sait cependant que les chances sont minces de rééditer l'exploit de Montréal. Et, comme au Nurburgring, le pilote de la Scuderia affichait une mine contrariée. Ralf se méfie néanmoins de son frère. "La Ferrari est très rapide dans le premier secteur et il va falloir être vigilant, la surveiller un peu dans les rétroviseurs. ça va être une dure bataille", analysait le cadet. "Juan Pablo est très près. Nous avons un léger avantage. J'espère que le plus dur a été fait en monopolisant la première ligne, que nous ferons mieux qu'à Montréal", poursuivait Ralf Schumacher. "J'espère que mon frère a raison quand il dit que la Ferrari semble performante, rétorquait Michael, visiblement circonspect. Le circuit aurait dû nous convenir samedi, mais ce sont les autres qui ont été les plus forts." Ross Brawn, le directeur technique de Ferrari, tirait, quant à lui, le signal d'alarme. "Il est clair qu'il va nous falloir améliorer le niveau de performance de l'ensemble", disait-il. Avec près d'une demi-seconde d'avance sur la Ferrari "numéro 1" et les McLaren-Mercedes de Kimi Raikkonen et David Coulthard, Ralf Schumacher peut être d'autant plus satisfait qu'il estimait n'avoir pas réalisé un tour parfait. "J'avais un peu de sous-virage dans le troisième secteur", avouait ainsi l'auteur de la pole.