Anomalie n «Rien ne justifie que le Snmg soit supérieur au Maroc et en Tunisie», selon le Cnes. Le Chef du gouvernement a mis fin à la polémique portant sur l?augmentation des salaires revendiquée dans différents secteurs. Il dira : «Il est inconcevable de prendre des risques quant à l?utilisation des revenus générés par les hydrocarbures pour répondre à des besoins qui, même s?ils sont pressants, ne sont pas légitimes, contrairement à ce que le citoyen s?est habitué à entendre de la part de certains responsables au sein de l?Exécutif». Il expliquera que l?augmentation des salaires «obéit aux normes du modèle mondial, à savoir, la croissance, l?inflation et la rentabilité». Pour sa part, le vice-président du Conseil national économique et social (Cnes), Mustapha Mekidèche, préfère parler d?augmentation en fonction des branches. Il dira : «Il est évident aujourd?hui qu?il existe en Algérie des branches de l?économie qui sont bien plus performantes que d?autres et c?est en explorant cette piste qu?on peut effectivement suivre la courbe ascendante pour améliorer le pouvoir d?achat des travailleurs.» «Les investissements, ajoute-t-il, qui génèrent la création de l?emploi, sont freinés par les taux d?intérêt qui sont plus que supérieurs à la normale.» Et d?enchaîner : «L?amélioration du pouvoir d?achat et la création de l?emploi sont le meilleur moyen de consolider une croissance durable», considérant qu?il est «inconcevable que le Snmg soit inférieur à celui de nos voisins marocains et tunisiens alors que l?Algérie a des performances économiques égales, voire supérieures.» Il est à souligner que le taux d?inflation vient de baisser pour passer de 3,6 % en 2004, à 1,6 % en 2005. Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, avait précisé, le 18 octobre dernier, que «la révision de l?article 87 bis concerne seulement le Snmg». Le gouvernement avait, également, avancé, en 2005, que «70 % des entreprises ne pourront pas faire face à cette augmentation». De son côté , Mourad Medelci, ministre des Finances, conditionnera «l?augmentation des salaires» par «l?augmentation de la productivité surtout dans le domaine de l?industrie». Et d?ajouter qu?«une décision pareille doit être prise après concertation avec les parties concernées? une action déjà enclenchée».