La présidente de la région Poitou-Charente, Ségolène Royal, a affirmé, hier vendredi, qu'elle ne voulait «pas prendre la grosse tête» et ne pas «anticiper les étapes», après qu'un sondage l'a donnée gagnante contre Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle. Mme Royal, qui rendait visite à quatre entreprises de sa région au Salon de la mode internationale de la chaussure, qui se tient à Paris, ne s'est pas dérobée, contrairement à son habitude, aux questions sur son éventuelle candidature à l'investiture du PS pour 2007. «Je m'exprimerai le moment venu et de la façon que je choisirai d'adopter. Je n'ai pas l'intention d'improviser, ni de me disperser ou d'anticiper les étapes (...) Je reste très sereine et garde la tête froide, un sondage ne fait pas une élection», a-t-elle affirmé. Elle a souligné que «les électeurs sont libres, jusqu'au bout. Je veux respecter les Français et ne pas prendre la grosse tête surtout». Selon un sondage CSA pour l'hebdomadaire Marianne paru aujourd?hui samedi, elle battrait Nicolas Sarkozy par 51% contre 49% au second tour de l'élection présidentielle de 2007. Mais la compagne de François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, a dit observer «ce qui se passe. Si le moment venu, il faut être prête, je serai prête. Si c'est quelqu'un d'autre, ce sera quelqu'un d'autre, il y a plusieurs talents au PS».